► Cosmic-Era.com - Char contre-attaque -
► Présentation
C'est au printemps 1988 (près d'un an après la fin de Gundam ZZ) que sort "Char contre-attaque" (Gyakushû no Char) dans les salles obscures nipponnes. Il s'agit ici de clôturer de façon spectaculaire la saga Gundam et son Universal Century (jusqu'à l'arrivée de suites et de chronologies alternatives) en mettant en scène l'ultime affrontement de Char Aznable et Amuro Ray, les rivaux éternels. Yoshiyuki Tomino dirige le projet, assisté par le coup de crayon de Hiroyuki Kitazume et la partition de Shigeaki Saegusa. On note aussi la participation remarquée de Yutaka Izubuchi (RahXephon) au mecha-design. "Vous allez être témoins de la fin spectaculaire de la saga Gundam" disait la bande-annonce...
UC0093. Seulement quelques mois après être arrivé sur la colonie Sweetwater, contruite en hâte par le gouvernement fédéral afin d'accueillir des réfugiés, Char Aznable [ci-contre] restaure le mouvement Neo Zeon, défait il y a quelques années. Il en devient en plus le dictateur charismatique, et use de sa légende de Comète Rouge pour mobiliser les foules et les exhorter à suivre son dessein. Les humains n'ont que trop souillé la Terre, elle a besoin d'un repos qui se fera sans eux... Ainsi, Char projette de bombarder la planète bleue avec des astéroïdes !
La Fédération Terrienne, elle, tente toujours de mener des négociations vaines, en laissant le front aux soins de l'unité Londo Bell (créée pour juguler les révoltes spacenoïdes), dans laquelle on retrouve Bright Noah et... Amuro Ray.
Le film commence in medias res avec le bombardement de l'astéroïde Fifth Luna sur Lhassa (Tibet), ville qui abrite maintenant le siège du gouvernement fédéral. Mais malgré les efforts d'Amuro [ci-contre], combattant à bord du ReGAZ, Char et son Sazabi sont bien trop puissants et rendent ses tentatives d'arrêter l'astéroïde inutiles.
Adenauer Paraya, une huile de la Fédération, s'envole pour la colonie Londenion afin de négocier un traité de paix avec Char Aznable en personne. Il emmène sa fille, Quess, et un certain Hathaway Noah, le fils de Bright. Mais le dictateur prévoit tout autre chose, à commencer par le rachatde l'astéroïde Axis...
Du côté d'Anaheim Electronics, Chen Agi supervise les dernières opérations sur le nouveau Mobile Suit d'Amuro : le Nu Gundam, équipé des toutes dernières technologies...
Toute la population terrienne menace de périr sous le coup d'un hiver nucléaire, punie par Char Aznable, las de voir l'humanité ignorer son discours éclairé ! Face à lui se dressera Amuro Ray, son éternel rival, et opposant idéologique. En dehors de ce duo de choc, on ne retrouve que peu d'anciens personnages, si ce n'est Bright, et Lalaa [ci-contre], dont le souvenir n'en finit pas de hanter l'âme de nos deux héros. Toutefois, de nouveaux personnages font leur apparition, enrichissant à leur manière l'intrigue. On a ainsi droit à l'insupportable et puérile Quess, l'ambitieux Gyunei (un New-Type artificiel), la ravissante Chen, et d'autres protagonistes plus discrets (durée du film oblige). Ce sont tous ces personnages qui joueront le dernier acte de la tragédie qui lie Char à Amuro.
La première chose qui vient l'esprit lorsqu'on regarde ce film, c'est sa beauté graphique ! En effet, tous les dessins semblent très travaillés, et la qualité de l'image DVD rend parfaitement justice à ce long-métrage vieux de 18 ans. La musique est aussi somptueuse, et sert à merveille la réalisation, tout aussi excellente. On pourra toutefois déplorer la complexité du scénario, ou plutôt son côté embrouillé qui pousse à voir plusieurs fois le film (ce qui est loin d'être un déplaisir) pour le saisir globalement.
Mais la chose à retenir, c'est que ce premier film inédit de l'histoire de Gundam est l'apothéose des icônes de l'animation japonaise que sont les deux héros de l'Universal Century. Les voir livrer leur dernière bataille, avec toute l'intensité dramatique qu'elle implique et à la pensée que c'est notre ultime rendez-vous avec eux donne vraiment à ce long-métrage une dimension exceptionelle !
Char contre-attaque (titre international : Char's counterattack) a, pour notre plus grand plaisir, paru en France chez BEEZ. Vous pouvez vous procurer le DVD ici et lire sa fiche en cliquant là. Bien qu'elle soit bien moins chère, je ne conseille pas vraiment l'édition étasunienne qui a le désaventage d'avoir des sous-titres très chargés et apparaissant peu de temps à l'écran. Donc à moins que vous ne soyez parfaitement anglophone, vous n'avez aucune raison de passer à côté des sous-titres de Jun-Ichi Takeda (traducteur pour BEEZ) !