Personnellement, j'aurais pas employé le terme "plaire" vu cet article... M'enfin, il contient tellement de choses révoltantes, en plus de quoi j'ai un peu de temps à perdre, que je vais m'empresser d'y répondre...
Très souvent, en France, les fans d'animation japonaise ne le sont pas forcément des animés Mechas.
C'est vrai. Cela dit, histoire de parler un peu français... Je n'aime pas trop la formule "animés Mechas". "Animé de mecha", oui. En tous les cas, "mecha" n'est pas un adjectif, tout au plus un complément de nom caché, et par conséquent ne s'accorde pas. Sans compter que c'est une abréviation, tout comme "animé". Bien qu'on tolère la mise au pluriel de ces mots tronqués ("sympas"), leur forme invariable reste la bonne graphie.
Et pour cause, quand on n'y pas goûté, on croit forcément que Mecha se référence à super robot, ce qui peut parfois être le cas comme avec la série Goldorak.
Le "forcément" est gênant... On décèle une volonté de trop en faire. Et en plus, c'est pas vrai.
Il faut dire que des robots à la puissance démesurée se frappant dessus durant chaque épisode, sans grand intérêt, ont bercé une bonne partie de notre enfance, mais ne pas regarder un animé juste parce qu'il y a des robots peut vous être une erreur fatale...
Le jugement de valeur sur le Super Robot est quelque peu honteux. Il est de plus contradictoire au vu des séries qui seront encensées plus bas, à savoir Gundam SEED Destiny ("robots à la puissance démesurée se frappant dessus") ou Gurren Lagann (du Super Robot bien burné). Quant à l'enfance bercée... Faut voir que le DA emblématique du Super Robot diffusé en France, Goldorak, n'a connu son heure de gloire que bien avant les années 90, période durant laquelle il ne connaissait pratiquement que des diffusions confidentielles sur TV Monte-Carlo. Bref, le grand Cornu n'a bercé l'enfance que des trentenaires (à plus ou moins quelques années).
Mecha, le style le plus populaire au Japon !
Le "mecha" n'est pas un style, c'est un genre. Il se distingue de la SF
stricto sensu dans des cas comme celui du Super Robot, sans quoi il ne serait qu'un sous-genre de celle-ci.
Un style, c'est une manière artistique caractéristique, donc qui a trait à la représentation. On peut parler de style graphique, de style musical... Mais c'est difficile dans le cas d'œuvres aussi composites que les dessins animés. Exemple simple : quand on parle du style d'un auteur, on parle de sa manière d'écrire, pas de son scenario ni de la couverture du bouquin.
En effet, au Japon, on a très vite fait la différence entre Super Robot et Real Robot, dont ce dernier décrit nettement mieux l'esprit des animés Mechas de ces dernières années.
Plus, sans doute (quoique Code Geass, Gundam SEED Destiny, et même Gundam 00 ne soient pas des modèles de Real Robot ; je ne parle même pas de Gurren Lagann). "Mieux", certainement pas.
Depuis la naissance de la série Gundam au Japon en 1979, nous découvrons enfin le Real Robot, c'est-à-dire des machines de guerre à l'esprit plus ou moins réaliste et futuriste.
Dès lors, les séries Mechas ont émergé petit à petit au pays du soleil levant, et très souvent, elles rencontrent un succès important.
Après avoir subdivisé le genre "mecha" en deux familles distinctes, on remélange le tout pour parler de succès... Je suppose que l'auteur parle toujours du Real Robot, car le Super connaissait déjà un franc succès et n'a pas attendu Gundam pour "émerger petit à petit". De plus, faut pas croire que les séries de mecha rencontrent "très souvent" un succès important. Y'a de sacrés gros navets (comme partout) de la même manière qu'il y a des œuvres excellentes qui ne trouvent pas leur public.
De plus, avec l'arrivée de Neon Genesis Evangelion, de nouvelles perspectives pour l'univers Mecha s'ouvrent. Les japonais sont fans, et ainsi, la production en profite pour faire vendre un maximum de Cosplay des héros, ainsi que des maquettes des robots. Les plus vendues et les plus nombreuses sont sans conteste les maquettes de Gundam en général.
Les Japonais (majuscule quand on parle de nationaux) n'ont pas attendu Evangelion pour être fan de "l'univers mecha". M'enfin, peut-être tatilloné-je trop et que l'auteur de ce texte voulait dire que les Japonais étaient fan d'Eva, ce qui néanmoins contrevient au caractère généraliste de l'affirmation sur les produits dérivés. C'est mal écrit.
Concernant les produits dérivés, justement... Les cosplay à vendre ne sont que très marginaux. Les cosplayers purs et durs mettent un point d'honneur à fabriquer eux-mêmes leurs guenilles, et la vente de costumes ne concerne qu'un public très restreint. C'est pas avec ça qu'on fait du fric quoi. Non, l'auteur aurait plutôt dû parler,
a fortiori pour Evangelion, des innombrables figurines et résines à l'effigie des héroïnes commercialisées. C'eut été pertinent.
De 1995 à 1997, Neon Genesis Evangelion a été la série la plus appréciée au Japon, étant classée première dans les meilleures séries de son époque. Et il aura fallu attendre l'arrivée de Gundam SEED en 2002 pour donner un nouveau souffle au Real Robot, et attirer un public encore plus large, le public féminin, qui n'a jamais été aussi important pour une série Gundam. La série a rencontré un succès phénoménal au Japon, et a été du coup élue Meilleure Série en 2003.
On nage en plein délire... Premièrement, Evangelion n'est pas du "Real Robot". Il se place plutôt dans la subdivision des "robots divins", dont les machines protagonistes relativement mécaniques mais possédant assurément un pouvoir ou un potentiel divin ont la faculté d'influer sur la réalité du monde. On pensera, bien sûr, à Ideon (une inspiration d'Eva) ou à RahXephon.
Ensuite, Gundam SEED a donné un nouveau souffle à Gundam, c'est vrai. Mais de là à dire que cette série à ravivé tout un genre, surtout quand on voit les dérives qui suivront... C'est faux.
Qui plus est, le public féminin est très important pour Gundam 00. Autant que SEED, je ne sais pas. Mais le "qui n'a jamais été aussi important pour une série Gundam" ne me semble pas fondé sur une documentation ou une expérience très sérieuse.
A contrario, un ami étant allé au Japon lors d'un grand salon de SF m'a confirmé que le public qui attendait l'arrivée des seiyû de 00 était bourré de groupies.
Avec un tel succès est née sa suite, Gundam SEED Destiny, qui bien que critiquée par de nombreux détracteurs, a eu encore plus de succès que le premier opus au Japon, les DVD ayant été premiers des charts dès leur sortie, toutes catégories confondues. La série aura été élue Meilleur Anime en 2005, 2006, et encore deuxième en 2007.
Concernant le succès de Destiny prétendument supérieur à celui de SEED... J'emettrais des réserves. Il faudra déjà vérifier les audiences. Côté ventes DVD, c'est peut-être vrai. En revanche, côté produits dérivés, et surtout maquettes, Bandai s'est plaint ! Le sponsor historique de Gundam a été déçu par GSD, c'est un fait.
Concernant les classements japonais, il est important de dire d'où ils sortent. Si c'est du Festival du cinéma de Kobe ou du magazine Newtype.
Or, les classements auxquels se réfère ce texte sont sans doute possible ceux de magazines dont on sait qu'ils sont à la solde de Bandai et de Sunrise.
Le style Mecha, qu'il soit plutôt réaliste ou fictif, marche, et les studios le savent.
Réalisme et fiction sont deux concepts totalement étrangers, et donc non contradictoires. Tous les animé de mecha sont fictifs. Certains sont "réalistes".
De nombreuses séries sont sorties ces dix dernières années, et chacune ont rencontré un succès conséquent au Japon, comme RahXephon, Fafner in The Azure, Eureka Seven, ou encore l'excellent Tengen Toppa Gurren-Lagann, qui innove à son tour l'univers Mecha.
En dehors du fait que cette phrase n'est pas écrite en français correct, il est faux de dire que chacune des nombreuses séries sorties ces dix dernières années a rencontré un succès conséquent au Japon. D'ailleurs, pourquoi se limiter à dix ans ? Le mecha marchait déjà bien avant.
Mais la série qui aura su détrôner Gundam SEED Destiny est Code Geass. A nouveau une série Mecha, mais ce qui plait le plus aux amateurs, ce n'est pas forcément les robots, mais les personnages. L'anime aura été élue meilleure série en 2007 et 2008, suivie de peu par une autre série Mecha, Gundam 00.
Et on passe ainsi d'une série Sunrise à une autre, avec des évaluations du succès qui se font encore et toujours par les mêmes media à la solde de Sunrise.
Si Code Geass a remporté un certain succès, ce n'est pas pour ses audiences (pas phénoménales) mais grâce à ses ventes de DVD et de goodies. On remarquera que Code Geass touche surtout un public très otaku (y'a qu'à voir la série pour s'en rendre compte), un public qui dépense beaucoup pour sa passion. Bref, le succès commercial de Code Geass est bien existant qualitativement, mais pas si étendu quantitativement. Peu d'otaku qui achètent beaucoup.
Très souvent dans ce genre de classement, les personnages issus des animés Mechas sont aussi les plus appréciés. Une preuve sans doute que ces derniers priment bien sur les robots, et non le contraire.
Itération complètement stupide. Les classements de personnages et de mecha sont toujours distincts. Et ceux des séries en sont encore également distincts.
Ensuite, s'il est vrai qu'il existe plus de classements de personnages que de machines, c'est tout simplement parce qu'un robot, à part le trouver beau (ou pas) et puissant (ou pas)... Le personnage, lui, entraîne forcément un phénomène d'empathie.
Mecha, un genre universel.
Enfin ! On parle de genre.
Bien sûr, on peut se dire que succès ne rime pas forcément avec qualité, mais pourtant, cela est bien souvent le cas avec le genre Mecha.
Euh... Y'a aussi beaucoup de daubes côté mecha... Des séries dont on entend même pas parler ici. Ou d'autres, plus connues, comme Gundam SEED Destiny.
En effet, on peut y insérer de tous les styles. Gun X Sword est par exemple très axé sur les combats à l'épée et au pistolet, entre individus, mais aussi entre robots. D'autres séries mettent en avant le Yuri, comme Simoun, ou encore le Space Opéra comme Macross Frontier ou Heroic Age.
Code Geass a très bien montré à quel point on peut "patchworker" une série supposée de mecha.
D'autres séries vont même jusqu'à caricaturer le genre Super Robot pour en faire une série très divertissante. C'est le cas de Gravion et Tengen Toppa Gurren-Lagann, qui jouent sur la démesure.
C'est pas de la caricature...
C'EST du Super Robot !
Très souvent, les animés Mechas permettent aussi une critique de notre monde actuel. En effet, comme il est souvent raison de technologie, les producteurs jouent sur ce point et vont jusqu'à y intégrer des guerres, permettant ainsi de toucher de nombreux domaines comme la religion, l'énergie, la course à l'armement. On retrouve souvent ces détails dans les séries Gundam.
C'est quoi cette manie de parler de "producteurs" ? Le producteur, c'est celui qui finance. Certes, il peut demander à ce que l'histoire tende vers telle ou telle direction afin d'augmenter les audiences et les perspectives en merchandising. Mais c'est pas lui qui écrit l'histoire. Le "patron" sur une série, artistiquement, c'est le réalisateur, en collaboration avec le scénariste.
Si on commence à partir dans ces erreurs, autant dire que c'est Bandai qui
créé les séries Gundam.
Mais le robot en lui-même n'est pas forcément un humanoïde géant. Le degré Mecha est en fait différent pour chaque animé. Par exemple, pour Blassreiter, les robots sont des motos, et le style, avant d'être Mecha, est vraiment basé sur de la science-fiction pure. A noter que la 3D devient de plus en plus à la mode dans l'univers Mecha, un des seuls où elle peut vraiment être utile, comme c'est le cas pour Reideen.
"Plus en plus"... Oui et non. Ca reste épisodique, comme ça l'a toujours été.
Enfin, on peut être fan d'animation japonaise vraiment simple et retrouver un bon Mecha comme Full Metal Panic!, avec de l'action bien dosée, de l'humour nippone, et des Mechas classiques.
Oui.
Comme nous l'avons dit, le genre Mecha ne veut pas forcément dire un animé où on ne verra que des robots se battre entre eux. A vrai dire, très souvent, les robots, ou simplement le robot, restent un simple outil de combat. Même s'ils ont leur importance, ils ne prennent jamais le pas sur le développement des personnages et du scénario, souvent très recherché.
Toutes les séries de mecha ne bénéficient pas d'un scenario forcément recherché. Il est noter que, contrairement à ce que semble exprimer ce texte, mecha n'est pas synonyme de qualité. C'est comme dans tous les genres...
En fait, le producteur d'une série Mecha peut insérer l'idée qu'il veut faire passer à travers ce genre. Cela peut même être très proche de notre monde et notre mode de vie, comme Gundam 00.
Encore cette méprise totale sur le rôle du producteur...
Il est très rare que l'on ne sente pas la claire évolution des personnages dans une série Mecha. Gundam SEED en est un bel exemple. Les triangles amoureux, l'amitié, les mensonges, l'action et l'aventure, tout ce qui fait la magie d'un animé quelconque se retrouve dans une série Mecha !
Contre-exemple : Shinn Asuka.
Enfin, encore une fois, l'animé de mecha n'est pas nécessairement parfait, ni même bon.
Bien sûr, nous n'avons fait qu'un procès en faveur du style Mecha, beaucoup trop négligé en France, à tort. Certaines de nos raisons peuvent s'appliquer à l'animation japonaise en général, certes, mais elles sont nécessaires pour faire comprendre à ceux qui fuient encore les séries Mechas, qu'elles passent souvent à côté de certains chefs d'oeuvre.
Puis s'il vous faut d'autres raisons valables, nous pouvons aussi ajouter que très souvent, les séries Mecha possèdent des musiques extraordinaires, une animation parfois excellente, des scénarios hors du commun, mais bon, ce ne serait pas être objectif...
Bien sûr que c'est pas objectif. Dire que "très souvent" les animé de mecha sont bourrés de qualités, c'est préjuger et généraliser.
Maintenant, qui a écrit ça ? J'ai peur d'être accusé de persécution si je dis le fond de ma pensée, alors...
EDIT : Google aura finalement répondu à la question...
Allez, "sourçons" :
http://www.mecha-zero.com/communaute/dossiers/docs/3raisons.php.
C'est encore pire avec les images.