Citation de: Saga le 25 Septembre 2007 à 08:30:52
Il est dans le manque d'ambition, d'intention de renouvellement du genre, dans la facilité de reprendre des poncifs éculés pour ne pas avoir à se forcer à inventer. Quand c'est dans le cas de suites, c'est compréhensible. Mais prendre un tout nouveau départ pour tout repomper (et ne pas se cantonner aux références ou à la succession), oui, ça consitutue un mépris envers le spectateur.
Saga (cela vaut également pour Spetsnatz Nitôhei qui met en avant les repompes), n'as-tu pas l'impression d'attribuer à l'expression artistique des canons qui n'ont probablement jamais eu cours ? C'est l'impression que ça me donne.
Mais je me demande, à lever l'étendard du spectateur méprisé par la méchante production, as-tu un minimum de connaissance de ce qu'est l'art, si oui ou non l'originalité est un dogme fondamental, et sur la réception dans le grand public ?
Aussi ne t'ai-je jamais entendu expliquer le succés de Destiny. Carence que l'on remarque bien trop vite
En fait, en attribuant, en connaisseur, des critères qui n'existent certainement pas quand on parle d'une quelconque oeuvre artistique, j'ai plus l'impression que ça vous permet de faire passer votre subjectivité pour de l'objectivité (puisque ce sont les principes que vous mettez en avant, vous les faites passer pour universels).
Je pense que vous vous trompez. Et ça suscite l'incompréhension (cf Livre d'Or, Warbandit etc), laquelle est souvent mal maîtrisée et donne lieu à des discussions 3615 Mylife ("Destiny c'est bien" versus "Destiny c'est mal").
Prenons des exemples artistique, et dans mon cas, des exemples littéraires. Prenons la
Vita Karoli ( ou
Vie de Charlemagne) écrite par un contemporain et proche. Si on a préalablement lu dans sa version latine
la Vie d'Auguste, écrite par le dénommé Plutarque sept siècle plus tôt, on remarque qu'Eghinard calque, pratiquement mot pour mot,
la Vie d'Auguste. Prenons aussi un auteur du VIème siècle, Grégoire de Tours. Plusieurs passage de son
Histoire des Francs (
Historia Francorum) son la copie d'annales rédigées jour après jours par des moines.
Les traducteurs et commentateurs le font savoir (c'est incroyable le peu de texte qu'il y a sur chaque pages de la Vie de Charlemagne tellement les annotations rendant compte des calques sont importantes). Pour autant, si vous lisez les manuels d'histoires, y compris les plus sérieux, vous vous rendez compte que c'est comme si c'était les oeuvres les plus merveilleuses de ce temps. L'originalité n'était pas du tout une obligation : le but était d'encenser Charlemagne de la meilleure façon qui soit, mais au fil du temps, l'oeuvre n'a rien perdue de son succés (et sa lecture vraiment agréable), même mise en parallèle avec Plutarque. Et je ne vous parle pas des historiens des années 30 qui élèvent au faîte de la splendeur ces oeuvres.
Exemple plus récent, car je vous devine quelque peu dubitatif (chaque période ayant ses conception), notre Molière national. Avez-vous déjà lu l'
Aulularia de Plaute ? Que de ressemblance avec l'
Avare !!! Pourtant cette dernière est une véritable référence, alors qu'elle reprend du fond et de la forme de Plaute : je pense surtout au serviteur La Flêche, copie de l'esclave latin ajoutant un peu de comique.
Plus récents exemples ? La parodie (qui reprend souvent les bases, pour ne pas dire quelques fondements de l'oeuvre de départ)... non c'est trop de différence avec le "plagiat".
Hum ... je me souvient d'u auteur, qui s'inspiraient largement de multiples oeuvres antérieures, se comparer à une pie, qui vole de nid en nid voler tout ce qui pourra lui servir. Je me souvient en tout cas que ses oeuvres avaient du succés (mais le nom ? Le nom !?
).
Allez, passons dans le domaine de l'animation. Le Roi Leo versus Le Roi Lion, ça vous dis quelque chose. J'ai vu les deux. Même si je reconnaît "l'influence" du premier sur le second, il n'y a rien à faire, le Roi Lion reste mon Disney préféré (et son succés reste entier, cf les spectacles qui ont eu lieu au parc Disney, sur scène il y a peu).Ce n'est pas faute que la polémique ait un temps courue...
Alors, voulez-vous encore mettre en avant le manque d'originalité et autres notions obscures ? Ou faut-il que je multiplie incessament les exemples qui montrent qu'une oeuvre a beau être du recopiage, du calque, de la reprise, elle n'en est pas forcément mauvaise pour autant, et pas si détestable (et pas que dans l'opinion, chez les connaisseurs également). Une oeuvre n'est mauvaise qu'en soit. Toute tentative pour le prouver provoquera inévitablement l'incompréhension.
D'ailleurs, toute reprise n'est pas mauvaise ou dépréciative, ou dénuée de réflexion. Prenons l'Impulse. C'est dans Victory qu'on trouve aussi un Gundam semblable s'assemblant dans les airs ? Je ne me souviens plus. En tout cas, il n'y avait pas d'autres choix : cette possibilité de changer de modules en plein air, même en plein combat, et la seule qui pût prétendre battre le Freedom et terrasser Kira. En effet, ce dernier détruisant tout sauf le cockpit, l'Impulse seul avait la possibilité de le vaincre puisque pouvant remplacer ses membres perdus. Mais cette qualité (car le choix de ce module n'est certainement pas innocent, pour la raison susdite : c'est le seul capable de défaire la logique Yamatiste), je ne l'ai jamais lu nulle part.