Hop, petit post ninja juste histoire de parler d'une grosse claque que je viens de me prendre. Cette grosse claque à un nom, c'est Deus Ex: Human Revolution. (attention, test réalisé sur PS3 en mode de difficulté normal. Mon PC est trop vieux pour le faire tourner)
Comme vous le savez, cette licence nous a livré 2 jeux forts différents: un premier opus juste divin et un second fort décevant. Mais alors, qu'en est-il de ce troisième opus qui sert de préquelle? Ne lambinons pas et voici mon ressenti: il est au niveau du premier opus.
Commençons d'abord par étudier un peu l'histoire. Nous sommes en 2027 et les augmentations sont arrivées sur le marché depuis quelques années, certains sont pour et d'autres contre ce qui crée un clivage entre les politiciens mais aussi dans la population et les gangs de rues. Adam Jensen (le héros) est un ancien SWAT qui travaille comme chef de la sécurité pour Sarif Industries, leader en augmentations et détenteur du brevet de la neuropozyme, un médicament anti-rejet des augmentations qui est horriblement cher. Sa compagne Megan Reed, chercheur chez Sarif, doit présenter le lendemain à Washington les résultats de ses travaux devant le congrès et Adam est chargé d'organiser la sécurité autour d'elle. Mais une attaque des locaux de Sarif par un commando va changer la donne: le labo intégralement détruit, Reed morte et Jensen pas loin de l'être. David Sarif, suite à cette attaque et par un clause dans le contrat de Jensen (détail non intégré dans le jeu mais devait l'être), décide d'augmenter Jensen. 6 mois plus tard, une attaque d'un groupe terroriste anti-augmentations sur une usine de Sarif fait sortir prématurément Jensen de son congé maladie. Mais des questions restent en suspens: qui a attaqué Sarif et pourquoi? Ça, nous le saurons plus tard.
Voilà pour l'histoire de base. Sachez que la partie attaque des locaux avant l'augmentation de Jensen est une partie non-cinématique donc on avance sans HUD, on se planque et on défouraille du commando avec un fusil d'assaut. Car oui, le jeu bénéficie d'un système de couverture à la Gears of War qui nous fait passer en vue à la troisième personne pour mieux appréhender la situation. D'ailleurs, on peut passer d'un couvert à un autre facilement, se découvrir et tirer ou alors tirer au juger en bouffant plein de balles et manquer de précision. Les autres éléments du gameplay restent les basiques d'un FPS mais avec l'option planquage de corps et neutraliser définitivement ou non un adversaire par surprise. Comme je l'ai dit, la vue à la troisième personne s'active quand on est à couvert mais elle s'active aussi quand on utilise une échelle ou qu'on défonce un mur (avec l'augmentation nécessaire).
D'ailleurs, parlons des augmentations et du système d'XP. Tout les 5000 points d'XP on obtient un point de dynamisation pour améliorer ou acheter des augmentations, sachant que ces fameux points sont aussi trouvables sur le terrain sous forme de kits de dynamisation et aussi achetables dans les cliniques AMPLIB. Les augmentations vont de la vision à travers les murs, chute sans dégâts, piratage plus efficace et d'autres tout aussi utiles. Elles sont toutes présentes dans le corps de Jensen (c'est justifié dans une quête principale) mais inactives, sachant qu'on ne peut pas toutes les acheter il faudra faire des choix par rapport au style de jeu qui nous convient.
D'ailleurs, ce n'est pas comme dans Invisible War (conduit d'aération à gauche pour les fufu, escalier avec un gros flingue à droite pour les bourrins). Il faut observer les rondes ennemies et l'environnement afin de trouver le bon chemin pour pas se faire repérer si on veut se la jouer furtive, ou alors ne pas foncer dans le tas comme un gros plow et utiliser les couverts si on veut bourriner. Sachez que le jeu est relativement avare en munitions donc visez juste car les ennemis eux ne vous louperont pas. Pensez aussi à améliorer vos armes, c'est très important. Le piratage a aussi sa place sous forme d'un "mini-jeu" très bien foutu: aller d'un point A à un point B le plus rapidement possible sans se faire repérer par le système et des petits bonus (XP, argent, virus) sont récupérables pendant les piratages. Le jeu nous montre aussi les éléments interactifs et où on doit aller mais heureusement ces options sont désactivables.
Maintenant qu'on a vu le fond, intéressons nous à la forme. Graphiquement c'est beau. Les textures rendent bien le côté propre des entreprises et le côté sale des villes. Les personnages sont détaillés avec un léger manque de détails au niveau des visages (apparemment la version PC ne souffre pas de ce défaut). Au niveau sonore c'est aussi excellent, chaque arme à un son reconnaissable, le doublage français est très convaincant et la musique est présente sans étouffer le reste. Quant à la durée de vie, j'ai joué une petite dizaine d'heures sans me lasser en ayant un peu avancé dans la quête principale mais visiblement pas énormément. Donc les acharnés peuvent viser au moins 60 heures en faisant les quêtes secondaires.
Bref, Eidos Montréal nous livre enfin un jeu digne du premier et a même réussi à me faire oublier la catastrophe du second. D'ailleurs, Square Enix a tellement confiance en eux qu'ils ont décidé d'augmenter les effectifs du studio. Ça ne laisse augurer que du bon pour le prochain Thief/Dark Project. Donc si vos finances vous le permet, achetez DEHR, c'est un ordre!