Allez ! C'est parti ! Avant, petit avertissement sur la partie que je vais faire.
Il va sans dire que je parlerai de tous les personnages.
Je n'évoquerai pas le Fan Service, mais je parlerai de Meer Campbell. Je ne vois pas du tout en quoi un côté "fan service" peut constituer une tare. Je pense au contraire que le personnage est une bonne idée, et qu'il a été bien géré. Et ça, seul Durandall peut y prétendre dans la série.
Ou alors, c'est que vous êtes génés par ces choses
Je ne parlerai pas de la toute puissance de Kira Yamato. Ce serait discourir et en plus, c'est le genre de chose qu'on aime ou qu'on aime pas. Donc, inutile d'essayer d'étendre ses propres goûts. Je ne cherche qu'à ce que tout le monde puisse se reconnaître, et donc pas seulement une bande d'adolescents qui passe leur côtés "rebellion" sur une bête noire bien choisie.
J'évoquerai l'histoire d'amour Shinn/Stella dans la partie scénario.
Voilà, je peux donc commencer.
Les personnages
-Introspections et évolutionsLa première série de l'Ere cosmic, Gundam Seed, s'est concentrée sur l'évolution de plusieurs personnage, dont la plus intéressante reste celle de Kira Yamato, le protagoniste. Elle fut mené avec brio : le personnage en apprend beaucoup durant les cinquantes épisodes (et nous avec), des étapes bien précises se sont dessinées, le geste a joint la pensée. Pour Gundam Seed Destiny, Kira est de retour. Mais qu'on ne s'y trompe point ; sous les airs de traumatisé qu'il expose aux dix prmiers épisodes, il a tôt fait de reprendre la personnalité et l'attitude dans les combats du dernier tiers de Gundam Seed. Certes il approfondie un peu sa manière d'agir (ne jamais viser le cockpit, notamment) naguère inspirée par Lacus Clyne, mais rien de suffisant. Le personnage n'a plus grand chose à faire évoluer.
Les première minutes de la série font qu'on tourne naturellement notre regard et nos espérances vers la personne de Shinn Asuka, qui voit de ses yeux ses parents et sa soeur mourir de la plus terrible des façons. Ce qui génére nos attentes : ce nouveau protagoniste... comment sort-il de cet événement tragique ? fait-il son deuil ? si il démarre avec cette haine consécutive à ce genre de traumatisme, comment la surmontera t-il ?
Seulement, le personnage est placé dans une situation et un contexte où toute évolution lui est impossible. Rey Za Barrel, complice de Durandall et "ami" du protagoniste est toujours sur le qui-vive. Défendre son protégé, en flatter l'ego en soutenant evant tout le monde que Shinn a toujours raison et que c'est le meilleurs. L'épisode 35 le montre clairement. Ce conditionnement abouti, et pour cause ! Comment Shinn ressentirait-il le besoin de changer son comportement détestable alors qu'il lui vaut tous les honneurs, jusqu'à ceux du Président Durandall en personne ?
Il va sans dire qu'exposer un tel processus sur une personne qui a clairement besoin d'une aide appropriée est très intéressant. C'est un bon point pour la série, mais faire en sorte que ça concerne le héros n'est pas très judicieux, quand on sait que le genre du mecha (et à ce titre, la saga Gundam est particulièrement représentative) est le genre de l'introspection par excellence. Le mecha, naît des enfants japonais qui ont vu arriver en masse des machines durant l'après-guerre mondiale, des B29, des jeep surmontées de mitrailleuses des machines qui ont vaincu leurs pères, leur pays. Cette carence a donc un goût bien particulier. Carence ... oui et non. Shinn semble bien évoluer à un moment ... à la fin du cinquantième et dernier épisode, ce qui n'est que trop dommage puisqu'il n'est pas aisé d'identifier cette évolution. A la fin du Final Plus, on voit bien qu'il a laissé derrière lui son côté impulsif, mais il eût été intéressant d'en montrer plus, en vertu de ce qu'est le mecha.
A défaut du protagoniste, c'est un des personnages principaux qui évolue. J'aurais dû écrire "une", puisqu'il s'agit de Cagalli. Désormais à la tête de la Nation d'Orb, elle apparaît encore bien touchée par la mort de son père, comme le témoignent les nombreuses réminiscences. Comment fait-elle au début de la série pour défendre ses convictions, qui sont celle de son père ? Elle copie ce dernier mot pour mot. Systématiquement. Les paroles du défunt Uzumi semblent être pour Cagalli ce que le portable de Mayu représente pour Shinn. Une relique. Le manque de réflexion personnel et donc le manque flagrant de préparation (entendez "capacité à utiliser des idées dans le cadre d'un débat") n'échappent point aux rhéteur que sont Durandall et Seiran -père, qui sont donc en mesure de contrer cette litanie trop de fois répétée et donc usée qu'est devenue la parole du Lion d'Orb. Elle ne peut alors que se taire. Toutefois, elle se reprend en main à compter du second tiers de la série. Elle s'affirme en tant que politicienne. Ses discours ressemblent moins à de vulgaires gueulantes (peu crédibles) et elle manie mieux l'art oratoire nécessaire à sa fonction (elle utilise plus d'expressions entraînantes, à l'instar d'un "je brûle de rentrer à Orb"), et fini par s'imposer comme un vrai chef d'Etat. Voici là une évolution qu'on peut nommer telle quel. Dommage qu'il ne s'agisse pas de l'héroïne.
-Personnalités et psychologiesLa saga Gundam a pour coutume de présenter des personnages à la psychologie fouillée, intéressante donc. Gilbert Durandall est le garant de cette tradition. Charismatique, orateur accompli et fin tacticien, ce personnage est la pierre angulaire de la série. Beaucoup de choses tournent autour de lui, et i sait magnifiquement mener son jeu. Il donne leurs places aux différent personnages, à l'instar de Shinn, Rey, Asran. Même si la narration nous dévoile petit à petit ses connivences et autres machination, il est bien difficile d'avoir un jugement arrêté sur cet homme. Assassin ? Bienfaiteur ? Méchant ? Gentil ? C'est le personnage révélé le plus obscur.
Obscur, des ersonnages le restent également, mais pas pour les même raisons. Les soeurs Hawke, Heine Westenfluss, des personnages donnés pour quasi-principaux, et pour cause ! il s'agit de personnages qui ont ou nouent unlien avec Asran, Shinn, et font parti de leur proche entourage. DE surcroît, ils sont présent du début à la fin. Meyrin Hawke d'ailleurs est celle dont l'importance croît significativement dès qu'elle décide d'accompagner Asran lors du tournant des épisodes 30. Mais tout cela ne suffit guère, comme nous n'avons au final qu'un bref apperçu de leurs personnalités. Lunamaria reste un simple soldatdu début à la fin, et se jette même dans les bras de celui qui a officiellement tué sa fugitive de soeur. Eût-elle subit un conditionnement par une doctrine militariste très présente et insistanteon aurait compris que l'attribut "traître" eût l'effet de renier sa propre soeur. Mais seul Shinn, dans l'histoire, est entraîné dans un tel processus. Encore y aurait-il eu une dizaine d'épisode entre la mort de Meyrin et l'embrassade, c'eût été convenable (et crédible). Mais immédiatement, c'est assez déconcertant et interrogateur. Tandis que Heine laisse surtout derrière lui l'image d'un idôlatre éperduement épris du progrés technologique que représente son Gouf.
Obscur, Meer Campbell l'est longtemps, mais c'est seulement parce qu'elle est dans l'ombre du président Durandall. Ce personnage est une bonne idée doublée d'un potentiel exploité. Elle représente avec brio l'idole du peuple, lequel la suit par confiance et attachement. C'st pourquoi elle représente une des pièce maîtresse de Durandall. Et c'est peut-être la raison pour laquelle elle est dotée de quelques ... attribus tout à fait prompt à l'inscrire corps et âme dans sa position d'idôle. La rencontre avec la véritable Lacus est un de ces moment particulier où un personnage est exploité pleinement, et qui donne de ce fait goût à la série. Et la biographie qui suit sa mort nous plonge dans une vie qui, voulant cesser d'être elle-même, ne pouvait toutefois s'oublier en tant qu'être à part entière.
Quittons enfin l'obscurité pour un personnage qu'on ne peut assurément pas manquer, mais qui ne rayonne guère par ses interventions. J'ai nommé Arthur Trine. IL arrive, dans certaines séries, qu'un élément comique soit inséré afin de donner un peu d'entrain à l'histoire. Asuka, dans Evangelion, qui vient pimenter l'atmosphère bien morne du duo Shinji-Rei. Mais je crois que l'exemple le plus représentatif est Alfred, dans Albator 78. Elément comique qui égaie sans cesse la vie à bord de l'Atlantis par certaines pitreries, mais qui justifie largement sa place de lieutenant par son intelligence et son ingéniosité. Arthur ne peut pas justifier sa place de commandant en second du tout nouveau vaisseau de la flotte spatiale de ZAFT. Des questions simplistes, des réponses limitées, servant la plupart du temps à approuver le capitaine Gladis ("oui vous avez raison", "je suis d'accord") sans qu'il ne pousse plus loin sa réflexion. Talia mérite sa place. On sent bien la femme d'expérience qui a acquis son grade au mérite. Arthur pourrait certes plaider le manque de confiance en lui, mais alors jamais il n'aurrait gravi les échelons de la hiérarchie, puisqu'il n'aurait certainnement pas en mesure de supporter toutes les responsabilité qui eussent été à sa charge. Arthur naît d'une bonne idée, mais qui est mal gérée.
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RuptureEn sa qualité de suite, Gundam Seed Destiny ne pouvait que revenir sur les personnages qui, naguère, firent tout l'intérêt de la série. Si Cagalli a déjà été mentionnée, ce n'est pas encore le cas de l'homme que l'on retrouve à ses côtés au début de l'aventure. Alex Dino, alias Asran Zala, s'est donc mis au service d'Orb (et plus particulièrement au service de sa chère et tendre). Néanmoins, un événement a tôt fait de boulverser, une nouvelle fois, son esprit déjà fort éprouvé deux années plus tôt. A compter du moment où le chef des hommes qui font tomber Junius 7 sur Terre clame haut et fort qu'il agit au nom de Patrick Zala, le duel intrinsèque opposant le souvenir du père et celui de l'autocrate sanguinaire reprend de plus bel. Asran ne cache guère cette faille, par laquelle Durandall s'engouffre au moyen d'un discour impeccablequi remet les choses à leurs places, et tend presque à réhabiliter la figure du père chez Asran. Il va sans dire qu'avec un tel discours, suivi d'une exhortation qui n'en est ni plus ni moins le prolongement, on comprend qu'Asran réintégre ZAFT. Ce qui reste totalement incompréhensible cependant, c's qu'il daigne tirer sur les soldats de son pays d'adoption, Orb. Cela serait resté sans grande conséquences s'il eût appliqué l méthode de Kira (ne jamais tirer dans le cockpit, ce qu'il faisait 'ailleurs à l'épisode 6 sur les ruines de Junius 7), mais là, il tue ! Et la seule chose qui lui vient à l'esprit pour se justifier : "parce que le président Durandall pense que c'est la meilleure chose à faire" (épisode 25). Il y a malheureusement de quoi tomber des nues devant cette incohérence manifeste. Heureusement que le pesonnage fini par redemander de l'aide à l'esprit critique qu'on lui connaissait avant. Mais le mal est fait.
C'est précédemment écris, Kira Yamato est également de retour, touours en tant qu'ultime coordinateur. Il reprend le Freedom quand de mystérieux hommes, instruits dans l'art de la dissimulation et de l'éxecution tentent d'assassiner Lacus. Il poursuit le même chemin que celui que lui inspira Lacus dans Gundam Seed. Mais alors, pourquoi le citer dans cette rubrique nommée "Rupture" ? C'st qu'il faut se propulser directement au cinquantième épisode. "Je ne veux plus tuer personne" disait-il à l'épisode 24 devant Asran. Alors pourquoi prétnd t-il que tuer Durandall est nécessaire, en gros pour le bien de l'humanité ? Kira autrefois plein de douceur fait presque peur quand il dit cette chose avec une froide assurance, tenant Durandall en joue. Le plus drôle, c'est que le reste de son discour, à ce même moment, reste dans le courrant qui le transportait dans Gundam Seed, comme quoi l'humanité est capable de choisir la voie de la paix (paroles universelles et salvatrices).
De deux choses l'une : ou ça discrédite le merveilleux idéal qui était le sien, et qui présentait une alternative somme toute viable au déroulement de la guerre ; ou alors ledit idéal perd toute son originalité d'un seul coup, l'aboutissant se réduisant au final donc à un dualisme bien/mal, dans lequel le méchant doit mourir à la fin sous les coups du gentil. Un shéma qui n'a généralement pas court dans la saga Gundam. En outre, il ne montre qu'une condescendance assurée devant un Rey indécis dans le Neo Genesis.
A vrai dire, ce malheureux commentaire vaut également (et dans une plus large mesure) pour Lacus. Le chantre de la paix, de la vie, de la liberté et de la justice, qui suppliait lors du premier décollage de l'Eternal ans Gundam Seed que les cockpit ne soient pas visés, supevisa -et approuva- la construction de trois robots aux capacités destructrices phénoménales, ne laissant absolumment aucune chance aux MS qu'ils croisent. Après le Destroy de Stella, ce doivent être les M qui nt le plus de victimes à leur actif. En outre, Lacs ne sourcille même pas en entendant le désespoir de Meyrin qui voit les trois machines fondre sur Lunamaria sa soeur.
Les faits précités n'auraient point eut lieu, Kira et Lacus uraient suscité la cohérence dans leur idéal. Dommage qu'ils soient ceux qui y mettent fin.
Que dire donc pour résumer la situation des personnages, sinon qu'ils contribuent inégalement à la série, c'est à dire à son intrigue, son intérêt, sa régularité. La gestion des personnages eux-même reste inégale, mais nous le verrons plus loin.
Verdict ?