Juste pour apporter un avis de chien de capitaliste sur le principe des codes.
Donc ouais, les auteurs de la période de Tezuka font partie de la génération qui a vécue la guerre, càd trop jeunes pour la faire, mais suffisamment vieux pour la comprendre et avoir légèrement les boules. Le mecha fait partie des éléments qui naissent de cette frustration : les djeunz aux commandes de robots géants sauvent le Japon (ou le monde) attaqué par une autre race, ces fils (ou mangaka) rêvant de gagner la guerre que leurs pères ont perdue, etc, on va pas s'étaler là dessus (pour plus d'information voir Le robot géant dans l'animation japonaise - cinquante ans d'histoire)
On peut nommer ça nationalisme, ou tout simplement exutoire.
Toutefois, c'était il y a un moment. Entre-temps deux nouveaux éléments : la globalisation du produit animation, et surtout la naissance d'une ou deux générations de public qui n'en a rien à foutre : l'ooootaque. L'otaque (donc nous) veut principalement que les gros robot se foutent sur la gueule, avec un bonus scénario inspiré de n'importe où, mais on s'en fiche du moment qu'on peut aller vider ses poches (voire plus) grâce aux figurines Asuka gothique ou Rei swimsuit.
Quand tu fais ton Gundam, t'as déjà fini les prototypes des HG avant d'écrire le scénario, de même que quand tu fais FinalRevival of Wevangliwon tu penses à d'abord à mieux numériser les boobs en HD. La considération "nationaliste" s'est paumée en chemin, il n'est reste qu'un reflet, un héritage.
Les pionniers ont fait du mecha (et du shônen) pour diverses raisons personnelles, les gens ont kiffé, ça a fait des sous, on en a produit plus, et ainsi de suite. Je ne blâme pas ce processus tout à fait normal. Alors avec en plus, au passage, un renouvellement du public de plus en plus consommateur de goodies, et un bonus portée universelle, je pense que la volonté "nationaliste" bien consciente est passée aux latrines depuis pas mal de temps. La source s'est perdue de vue, et tout le monde s'en fout d'ailleurs.
Si les œuvres fondatrices partaient de vrais sentiments et avaient un quelconque engagement, il n'en reste aujourd'hui que des codes, bien appliqués certes, mais aussi authentiques et légitimes qu'un émission de Bataille et Fontaine.
Et tout cela irait super bien, s'il n'y avait pas le cancer moe.