Cosmic-Era.com - G Gundam -
Présentation


Kidô Butôden G Gundam est une série diffusée au Japon à partir d'avril 1994 pour les quinze ans de Mobile Suit Gundam. Pourtant, elle en a dérouté plus d'un par la distance prise avec le reste de la saga. Le scénario est totalement original, le mecha-design souvent risible, et les clichés ostentatoires. Mais tout ceci est normal puisque G Gundam n'est pas un anime de SF conventionnel, c'est un "nekketsu" (lit. "sang chaud", désigne les histoires où les héros se dépassent, aidés de leurs amis, pour triompher) avec une touche de "super robot" (anime où le mecha a carrément des super pouvoir, type Goldorak). Cette œuvre divise encore nombre de fans de Gundam quant à sa pertinence, le tollé qu'elle a provoqué restant dans les mémoires. Toutefois...


Il y a 60 ans, les gens ont quitté une Terre usée de ses resources pour aller habiter dans des colonies spatiales, chacune appartenant à un pays, et portant le nom de celui-ci préfixé d'un "Neo" (ce qui donne "Neo France", "Neo Italie", "Neo Amérique", "Neo Japon", etc...). Cette émigration marqua l'instauration d'un nouveau calendrier, le Future Century (FC). Pour éviter qu'une éventuelle guerre n'ait lieu entre ces nouvelles nations, une compétition a lieu entres elles tous les quatre ans : le Gundam Fight. Chaque pays envoie un émissaire, lui-même aux commandes d'une machine nommée Gundam. Ainsi ils se battent, encore et encore, jusqu'à ce que le dernier Gundam survivant ne fasse gagner à sa colonie le droit de gouverner toutes les autres, jusqu'au prochain Gundam Fight. Ce système semblable à une compétition sportive fait office de substitut à la guerre.
Ces Gundam, aussi appelés Mobile Fighter (terme remplaçant évidemment celui de Mobile Suit de la saga), sont en fait contrôlés par les mouvements de leur pilote via une combinaison bourrée de capteurs. Par conséquent, la victoire d'une nation dépend des capacités physiques et martiales de son émissaire, son Gundam Fighter.

Domon FC60, c'est le début du treizième Gundam Fight ! Nous suivons les aventures de Domon Kasshu [ci-contre], représentant de Neo Japon. Il a la particularité de montrer à tous ceux qu'il rencontre une photo déchirée sur laquelle figure un homme qu'il cherche sans relâche... Il affrontera entre autres le boxeur Chibodee Crocket (Neo Amérique), l'espiègle Sai Saici (Neo Chine), l'élégant George de Sand (Neo France), et l'impressionnant Algo Garski (Neo Russie). Avec Domon, ils partagent tous un même destin... Mais lequel ?

En parallèle du Gundam Fight, le représentant de Neo Japon a été envoyé pour débusquer le Devil Gundam, une machine inventée par son père, qui a échappé à son contrôle et a été volée. Ce serait aussi son propre frère, Kyôji Kasshu, qui serait responsable du méfait...


Master Asia Durant la première étape de la compétition, onze mois pendant lesquels les Gundam Fighter se battent jusqu'à ce qu'il n'en reste que le nombre requis pour les finales, Domon retrouvera son ancien maître, Master Asia (alias Tôhôfuhai / L'Invaincu d'Orient) [ci-contre]. C'est un combattant légendaire capable de terrasser des Mobile Fighter à mains nues ! Il est aussi celui qui a légué à son apprenti le titre de "Roi de Cœur".
Comment Domon va-t-il réagir face aux adversaire tous plus surprenants les uns que les autres qui l'attendent ? Qu'est-ce exactement que le Devil Gundam, et de quoi est-il capable ? Quel est le lien mystérieux entre tous ces protagonistes...



Touhoufuhai

"Zenshin ! Keiretsu ! Tenpa kyôran ! ...Regarde ! L'Orient se pare de flammes écarlates !"



L'impétueux Domon Kasshu est envoyé à la recherche du Devil Gundam, mais devra aussi lutter pour l'honneur de sa patrie ! Dans toutes les épreuves qu'il vivra, il sera épaulé par son amie d'enfance Rain Mikamura, avec qui il partage des sentiments profonds, bien que tacites. Il verra aussi l'arrivée du mystérieux Schwarz Bruder (l'homme masqué de la série), représentant de Neo Allemagne, et aussi attentif aux progrès du héros qu'il est dur envers lui...

Gundam Rose La trame globale peut sembler simpliste, et à vrai dire il n'y a pas de rebondissement significatif, ni d'évènement très surprenant. Mais passons tout de suite à la controverse de cette série... Les personnages, tout d'abord, sont des clichés à la limite du pathétique. Quelques exemples : le Chinois est un farceur qui cuisine comme un chef, le Russe une armoire à glace pas très loquace, le Français un "chevalier" efféminé, le Canadien un bûcheron. Mais ça, les Japonais y sont habitués, et l'entretiennent toujours... Non, ce qui a vraiment révolté certains, c'est le mecha-design, absolument ignoble ! Même si on atteint pas la singularité de Turn-A, et si l'on met quelques exceptions comme le God Gundam à part, les "Mobile Fighter" sont aussi cliché que leurs pilotes. Comprenez que le Gundam Rose [ci-contre] de Neo France fait un cosplay Napoléon, le Nobel de Neo Suède arbore une magnifique chevelure blonde, etc. On peut rajouter à tout ça la combinaison spéciale que portent les pilotes pour contrôler leur machine, qui selon les dires du réalisateur de la série, est inspirée d'un de ses traumatismes d'enfance quand il devait porter un justaucorps en public !

Cependant, il existe bel et bien un remède à cet anime : le second degré ! Tous les détails évoqués précédemment en deviennent comiques et nous permettent de passer un bon moment de rigolade, au début tout du moins... Car on se prend vite au jeu, figurez-vous ! L'action ne manque pas, l'histoire est assez intéressante à suivre, et les personnages sont pour la plupart attachants. Notez que du côté de la piste sonore, les BGM sont très efficaces, et on se surprend à apprécier des insert songs en chinois qui donnent un cachet certain à la seconde partie de la série ! Aussi, applaudissons la performance vocale du seiyû Tomokazu Seki (Domon, Yzark dans Gundam SEED) dont les "God Finger" sont frissonants, et les rencontres avec Master Asia excitantes ! Seul le chara-design un peu incisif pourra géner certains, mais y'a pas non plus de quoi fouetter un chat...

En bref, on pourrait utiliser le slogan de Mangajima : "Si vous aimez DragonBall Z, Hokuto no Ken, et les films HK, G Gundam est pour vous" ! Le spectaculaire y est, l'action, les personnages charismatiques, tout ce qu'il faut pour de la bonne baston en fait ! Mais gardez toujours à l'esprit que derrière ce que certains jugent comme une série bidon et superficielle, il y a des scènes et épisodes magnifiques, des grands moments d'animation, et d'émotion. G Gundam est une série d'ambiance. On y réfléchit pas forcément, mais on ressent, on rit, on est exalté, on pleure même. Finalement, on peut se demander pourquoi cette série s'intitule Gundam tant elle est éloignée du reste de la saga. Personnellement, je pense que c'était pour donner un vent de fraîcheur à la franchise, car moi aussi je toisais cet anime avant d'être conquis par lui. Dernièrement, on nous ressert plutôt les mêmes plats, qui usent et abusent en se prenant pour l'Universal Century, alors que "G" assume totalement son délire, en plus d'être terriblement efficace.





titre G Gundam

Cette série de compose de 49 épisodes, actuellement disponibles aux Etats-Unis à un prix relativement modique (moins de 50€ l'intégrale). Notez à ce propos que le doublage étasunien s'est vu épuré de toute référence plus ou moins religieuse en remplaçant le God Gundam par le "Burning Gundam", idem pour le Devil Gundam qui devient "Dark Gundam". Heureusement, les sous-titres ont été épargnés. Une sortie en France semble à l'heure actuelle complètement impossible, et n'aiderait pas Gundam à conquérir le territoire il faut l'avouer.