Citation de: Saga le 31 Août 2007 à 18:34:52
O_o... Tu confonds un peu tout là. Mélanger Goldorak (super robot luttant contre les ET), Evangelion (créature ésotérique à vocation biblique) et Gundam (point de départ du real-robot), cela embrouille ton propos, si ce n'est pas une tentative de citer de grandes autorités en matière de mecha (en général) pour terminer l'énumération par GSD.
Bien sûr que non. C'était pour, en toute innocence, dire que beaucoup de série-phare du monde de l'anime avait, comme dénominateur commun, leur appartenance au genre mecha, et que Gundam ne faisait pas exception, loin de là. D'ailleurs, ce sont toutes des séres à avoir passée leurs frontières d'origine et à avoir fait un carton. En dépit de l'attrait pour des raisons bien spécifiques des japonais pour le genre (comme je l'ai dit plus haut : c'est la technologie qui a vaincue leur pays, mais qui là, les sauve ... plus ou moins), ces séries restent dans le coeur des français !
Bon ... passons à l'article, nettement plus consistant, qui fit appel à mes compétences d'ancien L (modeste avec ça ...). Une fois n'est pas coutume, il y aura un renvoi à des éléments extérieur de la série, mais un renvoi cette fois-ci nécessaire (toujours quand on parle des thèmes d'une oeuvre).
Thématique et intérêt : le rôle didactique de la série
- Entre reprise et nouveauté
La saga Gundam s'est distinguées dès ses débuts en ce qu'elle traité d'une façon bien originale un thème délicat : la guerre. Les ennemis ... non, les belligérants ne sont ni des extraterrestres, ni des robots, mais de véritables êtres humains. Et il est beaucoup plus difficile (surtout pour les personnages) de soutenir la mort d'un semblable. Qui plus est, la saga montre particulièrement des jeunes gens pris dans la tourmente de ces conflits. Gundam Seed a exploré à son tour ce théme en le croisant, efficacement, avec d'autres, parmi lesquels on retrouve l'amitié (les deux meilleurs amis d'enfance que l'on puisse jamais trouver obligés de s'entre-tuer, jusqu'à ce que ça en devienne si insupportable que la violence l'emporte, à l'épisode 32), l'amour (parfois bien ambiguë, comme la relation entre Flay et Kira) et naturellement, la mort. Mais l'efficacité de Gundam Seed doit beaucoup en ce qu'il reprend un thème d'actualité : le racisme ; bien exploité. Au fond, c'est une organisation ouvertement raciale (le Blue Cosmos) qui, de plus en plus, tient au creux de sa main l'armée, l'armement, la politique ... bref les nerfs de la guerre. Une guerre raciale était très intéressante à traiter, car l'aboutissement doit être l'extermination d'un des deux camps. La peur d'une puissance se développant au-dessus, dans l'espace, fut l'élément déclencheur. La différence raciale fut le gage d'éternisation des tensions.
Et c'est là que Gundam Seed Desyiny intervient. Si la fin (et l'épilogue) de la série précédente ne donnait aucune indication, les dix premier épisodes ne laissent plus planer le doute : le racisme est encore bien présent dans le coeur de quelques individus des deux camps. Ou alors il est latent, et un événement suffisament traumatisant, à l'instar de la chute sur Terre des restes de Junius 7, peut le faire exploser. Comble de malchance, le Blue Cosmos sembe définitivement ancré dans la politique (jusque dans Orb !) et dans l'armée (témoin la construction d'une statin destinée à pulvériser les Plants). Le thème est beaucoup plus exacerbé ici, sous toute ses formes : le racisme n'est pas qu'un sentiment inextricable ou immuable, il est aussi réactionnaire, chez les coordinateurs par exemple lorsqu'ils prennent connaissance de l'attaque nucléaire surprise (une traduction claire du but de cette nouvelle guerre). S'en suivit une foule concluant que le Naturel est un être indigne de confiance. Réaction qui apparaît naturelle et inhérente à la nature humaine, qui donc trouve une chose (et pas des moindres !) commune aux deux "espèces" antagonistes : les Naturels n'ont-ils pas eu une réaction semblable après la chute de l'ancienne colonie spatiale, concluant aussi vite que leCoordinateur était un être vil et sans scrupules ? Le racisme n'est-il pas non plus intéressé ? A vrai dire, beaucoup de têtes pensantes du LOGOS sont à la tête de grandes firmes qui, d'une façon ou d'une autre, profitent allégrement de la guerre. Gundam Seed Destiny explore tous ces chemins.
Parmi les thèmes repris, nous avons l'amitié, celle qui, une fois de plus, est mise à rude épreuve : Kira et Asran s'affrontent de nouveau, que ce soit sur le champ de bataille ou sur le terrain des idées. L'amitié intéressée de Rey envers Shinn qui tombe dans le piége. Mais plus intéressant encore, Gundam Seed Destiny approfondie un thèmepas assez mis en valeur par son prédéesseur, la politique. L'aperçu avait été bref ; tout au plus avions-nous vu une réunion du Haut Conseil des Plants, une passation de pouvoir, et puis les accés de folies meurtrières de Patrick Zala. En tout cs nous étions toujours renvoyé vers ce qui touchait au militaire. Puis vinrent Durandall et Cagalli. Le premier gère son peuple, soigne les liens diplomatique avant d'intervenir pour des missions humanitaires (après Junius 7). Mais surtout, c'est un cours de rhétorique à lui tout seul. Et la narration de nous montrer les rapports entre discours et réalité, en faisant prendre au téléspectateur le recul nécessaire pour tout comprendre, ou presque. Enfin, ce président utilise un principe vieux comme le monde : le système de la délation (rappelez-vous les proscrits après l'assassinat de César). La politique d'Orb nous permet se voir les tractations et les connivences à l'intérieur même d'un Etat, ou entre Etats. La politique d'Orb quand Cagalli est enlevé, c'est aussi le type de systéme politique qui repose largement sur la confusion entre amitié officielle et amitié privée. La dénonciation de Durandall a tôt fait de faire frémir les Seiran qui ont reconnus parmis les proscrits d'importantes personnalités ... pour eux. Donc, une prétention de dépeindre exhaustivement la situation d'un monde somme toute instable.
Il y en a un dernier enfin, tout nouveau : les massacres de civils. Dans Gundam Seed, les massacres ne concernaient que les militaires, pulvérisés en masse sous les coups de bombes nucléaires (Boaz) ou de rayons émanants du Genesis, donc dans les deux cas d'une façon peu enviable (on se souviendra longtemps de ces corps qui gonflaient, puis éclataient, et ce avant que les vaisseaux n'explosent). Ou alors assistait-on, impuissant, à la mort d'un jeune soldat dont le dernier mot était un poignant "Maman !". Dans Gundam Seed estiny ne consisterons pas en de simples et brèves réminiscences (comme celles présentant une colonie en train de s'effriter après avoir subit une explosion nucléaire), mais seront bel et bien inclu dans la narration, dans les péripéties. Il en va ainsi de Berlin où, sans discernement, sans aucune logique, hommes, femmes, enfants se font vaporiser par centaines, voire par milliers sous les canons du Destroy. On assiste à la course folle et désespérée de la foule, vite rattrapée par un halo de lumière verte qui ne laisse rien d'eux. Au moins ... les berlinois ont un échapatoire ... mince, mais on ne peut en dire autant des habitants de quatres colonies réduit en charpie par la nouvelle arme du Blue Cosmos. Parmi les spectateurs impuisant s'élève un déchirant "Maman !", une fois encore. Voilà donc ce qu'est la haine à son summum.
-L'intervention des musiques
Mais les événements précités n'atteindraient certainement pas un tel degré d'efficacité (un sondage montra que l'épisode 32, le masacre de Berlin, était toujours dans le coeur des japonais) sans les mélodies qui les accompagnent. Déjà, les fans de Gundam Seed et Gundam Seed Destiny avaient largement salué les génériques, que ce soit les opening, qui donnaient l'ambiance de la série, ou les ending, qui concluaient les épisodes, les parachevaient même quelquefois. Quel plaisir d'entendre un Life Goes On (de Mika Arisaka) à la fin de l'épisode 23, retour de Kira sur le champ de bataille et moment de grande désillusion pour Cagalli. Ou alors un début de Kimi wa boku ni nite iru, du groupe See Saw, à la fin de l'épisode 42, quand Asran, blessé, s'élance à bord de son nouveau Justice.
Mais voyons donc les effets des musiques de fond (ou BGM pour background music) lorsque les thèmes sudits sont traités. Dans l'ensemble, on peut affirmer que le travail de l'orchestre et des artistes siéent toujours aux situations qu'elles accompagnent. Dès le préambule de la série, nous avons le droit à une démonstartion d'envergure, lorsque Shinn regarde ce qu'il reste de sa famille. La musique suit l'évolution rapide de ses impressions. D'abord ébahit en voyant le gros cratère, il voit un bras... espoir, puis surprise, la soeur n'est pas au bout, et enfin il constate les décés et s'attriste. Ecore un exemple, épisode 32, quand Shinn décolle du Minerva et lance son offensive sur le Destroy, et donc sur Stella, à qui il a sauvé la vie deux épisodes plus tôt. La musique, tout en conservant le rythme effréné d'un combat de cette importance, fait sentir ce sentiment de triste ironie qu'essayent de faire passer les deux réminiscences des deux combattants (notamment quand Shinn fait promettre à Neo de ne plus faire combattre Stella). En dernier exemple, prenons l'épisode 43. Kira venant de récupérer sa nouvelle unité, affronte deux séreux adversaires, dont un, Rey, pilote un MS étrangement ressemblant à la dernière machine de Raw le Creuset (celle qu'affronta Kira). La musique de fond, avec cette voix de cantatrice, rend le moment sollenel.
D'où leurs importances. Car événement de la narration et musiques forment un tout, lequel génére (ou le tente) des impressions grandiose et donc efficaces.