Je te conseille tout de même de persévérer dans Game of Thrones en faisant fi des défauts manifestes de la série (en gros un seul : du cul du cul du cul), car le scénario est de loin le meilleur que tu verras jamais dans une série américaine. Ou, meilleur conseil : de lire les bouquins, car si la première saison est très fidèle au premier livre (à deux ou trois exceptions près), la saison 2 s'éloigne des livres et part dans une direction que moi je n'ai pas pu suivre (j'ai arrêté au septième épisode et ne compte pas reprendre).
Les livres sont aussi très trash, mais d'un trash réaliste dans un monde médiéval ultra violent, pas un trash putassier comme HBO le fait si bien. Et puis lire, c'est imaginer, et pas voir. Et ce qu'on imagine est toujours moins vulgaire et moins laid. Bref, fais-toi la première saison même si tu dois te forcer un peu au début, tu seras vite accroc, et après tu basculeras sur les bouquins, comme j'ai fait =)
Concernant The Walking Dead, je ne suis vraiment pas fan, même si j'ai vu les deux premières saisons et attends la fin de la troisième pour me la mater. C'est vraiment la série que je regarde quand j'ai envie de déconnecter mon cerveau, étant donné que le jeu de certains acteurs est tout de même très approximatif, ce qui est beaucoup moins visible... en VF ! Un comble, diront certains, mais j'ai pu voir un bout du premier épisode en VF hier soir et c'était déjà beaucoup plus convaincant...
Je n'ai aucune hate envers Lori, même si on se demande comment elle a pu se faire farcir par l'autre psychopathe de merde qui, pour le coup, m'a insupporté à chaque seconde pendant 2 saisons (mais bon, maintenant il nous fera plus chier). L'unique perso qui trouve grâce à mes yeux est Daryl, car lui seul prend une évolution vraiment intéressante dans tout ce merdier. Les autres sont peu ou prou inutiles, le pire de tous étant T-Dog qui doit être là pour remplir le quota de blacks.
Après, ça se regarde, y a du suspens, les effets spéciaux sont bien faits, c'est du pur popcorn, et comme tu le dis, c'est plus bourrin qu'horrifique, donc ça me va. J'ai jamais pu piffrer qu'on essaie de me faire peur. Ce qui explique ma répulsion vomitive pour American Horror Story (mais j'ai même pas envie d'en parler.
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A part ça, je vous conseillais Boss il y a deux semaines mais finalement je ne le fais plus. En effet, la série a été annulée après 2 saisons, elle n'aura donc jamais de fin (car évidemment la saison 2 se termine sur le lancement de nouveaux arcs narratifs qui seront à jamais laissés en suspens).
Je suis complètement dégoutée, car, si la série n'était pas parfaite, elle avait eu l'avantage de m'intéresser à de nombreux sujets dont je me foutais royalement. Les arcanes du pouvoir y étaient étudiées avec un réalisme faisant froid dans le dos, les intrications entre presse, politique et finance se révélaient passionnantes et les acteurs étaient tous plus convaincants les uns que les autres. J'espère au moins revoir celui qui jouait Zajac car c'est un putain de beau gosse nomdidiou !!!
Pour noyer mon chagrin, que dis-je, mon deuil, je me suis lancée dans une série dont j'avais entendu le plus grand bien, Friday Night Lights. La série étant finie depuis des années (en 5 saisons, pour un total de 76 épisodes), je savais que je ne serais pas laissée en plan par une chaîne sans scrupule.
Et putain, j'ai bien fait ! Ce show est un petit bijou comme parfois les américains savent en accoucher pour notre plus grand bonheur.
La petite ville Dillon, Texas, tourne entièrement autour de l'équipe de football du lycée (football américain off course). A l'approche du championnat de l'Etat, tous les habitants sont en effervescence et s'apprêtent à supporter leurs sportifs favoris. Le coach des Dillon Panthers n'a jamais eu autant de pression sur les épaules, et il n'est pas un citoyen qui n'essaie de lui apprendre son travail, tant ce sport est le ciment de la communauté.
Mais lorsqu'un terrible drame survient au cours du premier match des éliminatoires, les cartes, qui prédisaient une possibilité de victoire pour l'équipe, sont redistribuées. Matt, remplaçant quaterback habitué à chauffer le banc de touche, parviendra-t-il à amener son équipe jusqu'au sacre suprême ?
Entre le slice of life, le teen drama et shônen sportif, il y a Friday Night Lights. Cette série propose des émotions très fortes, associées ou non au sport, qui, par ailleurs, est très stratégique et se révèle passionnant. Les habitants de Dillon sont très attachants, avec une mention spéciale pour Matt bien sûr, mais aussi pour le coach et sa femme. Tous sont magistralement interprétés, sans fausse note, sans clinquant ni cliché.
Ce n'est pas ici que vous trouverez un quaterback benêt qui sort avec une cheerleader blonde et peste. Ce n'est pas ici que vous trouverez des ralentis et des actions fantaisistes. Ce n'est pas ici que vous verrez des bagues de pureté et des gosses de riches. Par contre vous serez emportés par les géniales compositions de Explosions in the Sky, groupe post rock qui signe l'essentiel d'une BO remarquable en tout point. Vous serez enveloppés dans l'ambiance mélancolique d'un Texas terne, sans filtre ni fard, où amitié et sens du devoir deviennent couleur locale.
On parle du vrai monde ici, et c'est d'ailleurs peut-être pour ça que la série n'a pas marché aux Etats-Unis... Toutes les thématiques abordées reçoivent ici un traitement unique, mature et réaliste. Bref, on touche au Saint Graal de la série US. Un énorme coup de coeur.