Citation de: makiyaa le 11 Octobre 2009 à 21:15:45
Disons que je m'y suis déjà un peu interessé et niveau grammaire, il n'y a pas de réelles difficultés.
HAHAHAHA !!Rassure toi, ce sera ma seule touche de cynisme sur ce post ^^
(En passant, salut à tous ceux à qui j'ai
vachement manqué)
Allez, en bon allié de la justice, je vais partager mes connaissances pour t'éclairer.
Pour la faire en Mirai mode, dans les premiers épisodes de Gundam : Nihongo nouryokushiken no 2 kyuu ga yaku ni tatsu to ha omoimasen ga, ore de yokereba...
Donc, pour faire simple : La grammaire (et la syntaxe, je vais mettre ça ensemble), c'est ce qu'il y a de
pire en japonais.
Pour faire plus compliqué maintenant : c'est clair que la première chose qui choque, ce sont les kana, puis les (putain de) 2000 kanji.
Mais tout ça, c'est juste chiant à apprendre. C'est pas dur.
En revanche, la grammaire/syntaxe japonaise est complètement différente de la nôtre. Par conséquent, pour réussir à parler un bon japonais, il faut abandonner toute sa logique française, pour adopter la logique japonaise à 100%. Et ça, ça prend beaucoup de temps.
Tout ça vient du fait que les Japonais ont un paquet de nuances qu'on n'a pas en français. Des nuances qui à nos yeux ne servent à rien, mais qui à l'oreille du Japonais, sonneront fausses si elles sont mal comprises.
Pour donner un exemple simple. L'une des premières choses que tu apprends en japonais, c'est que les particules "ha" et "ga" (は&が) servent à déterminer le sujet de la proposition. On t'explique vaguement qu'il y a une nuance, mais en rajoutant qu'elle n'est pas importante.
Moi, je suis capable de comprendre la quasi totalité d'un jeu comme Super Robot Taisen, pourtant bourré de textes (et quand je dis que c'est long... On a parfois plus de 30 minutes de dialogue entre chaque combat), et malgré tout... Il m'arrive encore assez souvent d'inverser l'utilisation de "ha" et "ga" dans certains contextes.
Donc je t'assure que c'est VRAIMENT compliqué. Encore plus à l'expression qu'à la lecture.
Citation de: Kayz le 12 Octobre 2009 à 00:31:43
je sais que c'est une exception, mais à force de mater et remater et remater et remater et.............
enfin bref, à la fac je suis parmi ceux qui comprennent et parlent la mieux le japonais....
Petite parenthèse qui fera office d'interlude : tu prends des cours de japonais en fac de japonais ou pas?
Si oui, dans ce cas il n'y a rien d'étonnant à ce que les anime améliorent ton niveau. Tous les bons linguistes conseillent de regarder des films en VO pour s'améliorer. (Tout en sachant pour le japonais que, comme l'a bien dit Kegereneku, il y a un "style manga" dans les manga/anime/drama, style qui est tout sauf naturel. Donc faut savoir faire le tri)
Par contre, si tu dis que tu es parmi ceux qui comprennent le mieux le japonais dans une fac d'histoire par exemple, j'ai envie de dire... "Ouais, et ensuite? ^^".
Nan parce que moi, j'ai beau n'avoir assisté à aucun cours de chinois ni regardé de film chinois en VO, je peux affirmer qu'en fac de droit je suis parmi les meilleurs, si on met de côté les Chinois bien sûr, grâce au vocabulaire commun japonais/chinois.
Je suis une merde certes, incapable de construire une phrase... n'empêche que je dois quand même être dans les meilleurs, vu que personne n'en fait.
Ceci étant dit, attaquons nous au vif du sujet.
Déjà, j'ai envie de préciser qu'il n'y a PAS de mauvaise raison de commencer le japonais. Commencer cette langue parce qu'on aime les manga, c'est pas plus stupide que la commencer parce qu'on est passionné par l'histoire du Japon lors de l'ère Meiji.
Bon, il se trouve que pas mal de personnes s'y mettent avec pour seul objectif de lire des manga en VO, et abandonnent rapidement. Sur le long terme, ce n'est effectivement pas suffisant. Mais ce qui fait que la tentative foire, c'est pas l'objectif, c'est simplement le gars qui était trop paresseux pour fournir des efforts qu'il n'aurait pas imaginé nécessaires au début.
C'est rare d'avoir une motivation ultime. Ce qu'il faut, c'est être persévérant, et se trouver petit à petit de nouveaux objectifs.
Pour parler de vécu, moi j'ai commencé le japonais parce que je me faisais chier en cours au lycée, donc je me suis dit "allez, l'année prochaine je pars au Japon... et d'ici là je veux pouvoir parler japonais !".
Et finalement, j'ai tenu parce que j'ai trouvé ça intéressant. Nul doute que si j'avais trouvé ça contraignant, j'aurais abandonné mes deux projets au bout d'un mois.
Pour les infos pratiques, maintenant, Makiyaa.
Apprendre le japonais avec des bouquins, c'est dur. C'est possible, vu que j'y suis moi-même parvenu (j'suis un pur produit autodidacte). Mais ça c'est parce que depuis le lycée (voire le collège), je pense mon temps à bosser dans des bouquins et à assimiler les principes grâce à eux, n'écoutant pas les profs en cours.
Ça demande pas mal d'introspection et d'analyse pour trouver une méthode qui marche, et la raison pour laquelle les gens se foirent souvent en bossant avec des bouquins, c'est qu'ils ont pris l'habitude de se faire mâcher le travail par les profs.
Bref, n'abandonne pas non plus toute idée de suivre des cours : ça ne coute pas non plus 60€ de l'heure (^^), et ça peut devenir la seule bonne solution dans certains cas.
Pour les livres à acheter, c'est pas tant le contenu que la façon dont tu vas t'attarder dessus qui compte.
La plupart des bouquins pour débutant se ressemblent (faut juste éviter Assimil, j'ai trouvé ça à chier). Le bouquin "Apprendre le japonais avec les manga" est plutôt bien fait, malgré sa couverture super moche (une gamine en uniforme) et ses dessins inutiles.
Après, les japonisants conseillent généralement le Minna no nihongo ou le bouquin de Kunio Kuwae, mais j'ai pas testé (le dernier est assez cher par contre).
Bon, je vais m'arrêter là car ça devient vraiment trop long.
J'ai un article en cours de rédaction sur la question. Je mettrai le lien ici quand il sera fini.
(Oui, Seigi n'a pas perdu ses bonnes habitudes, à savoir parler de ses articles en cours de rédaction. Mais cette fois, Seigi le mettra en ligne ! :p)
Dernier conseil quand même : trouve toi des objectifs. Se fixer comme objectif d'aller au Japon par exemple, ça motive vraiment.