Faisons simple et arrêtons le HS sur G-Gundam, Turn-A, etc. Anaheim Electronics ne concerne que l'UC, ce qui place les séries hors-UC dans le cadre du hors sujet.
_Anaheim Electronics n'est une filiale de personne : c'est une entreprise privée.
_En effet, le RX-178 n'est pas le 2e prototype de Gundam. Ce qui lui vaut son appellation "Mark.2", c'est le fait qu'il est le deuxième "modèle" de Gundam, après la série des RX-78. En effet, tous les MS de type Gundam sortent après les RX-78 d'origine sont tous des variations de la cellule originale (celle du RX-78-2). Le RX-178, en revanche, est basée sur une cellule entièrement revue et corrigée. C'est ce qui lui faut le qualificatif de "2e modèle".
D'ailleurs, le RX-178 n'a rien à foutre dans ce débat sur Anaheim : le Gundam Mk.II a été développé et construit par les Titans, et non par Anaheim.
Mais reprenons depuis le début.
Un peu d'histoire :
Anaheim Electronics est une multinationale privée qui existait bien avant la Guerre d'Un An, et figurait parmi les principaux fabricants d'armes. Outre l'industrie de l'armement, AE produisait toutes sortes d'appareils électriques et électroniques, du sèche-cheveux au croiseur spatial. C'est une transposition futuriste des Zaïbatsu, si vous préférez.
L'Opération V (le projet de développement et de construction des Mobile Suits fédéraux) ayant été mené exclusivement par l'armée fédérale, Anaheim Electronics n'a donc rien à voir là-dedans. Ahaneim n'a donc AUCUNE espèce de lien avec le développement des MS pendant cette guerre. Au mieux, elle produisit des RGM-79 sur ses chaînes de montage.
Anaheim Electronics va acquérir tout son savoir faire en matière de MS à la fin de la Guerre d'Un An, en absorbant le personnel et les infrastructures de la société Zeonic, qui créa entre autres le Zaku, le Gelgoog, etc. mais aussi en rachetant d'autres entreprises spécialisées dans l'industries de l'armement. Cette politique agressive permet à Anaheim de développer de nouveaux MS d'après-guerre plus vite que tous ses autres concurrents, et d'acquérir rapidement une place de leader incontesté.
Au faîte de sa puissance, vers UC0100, le Groupe Anaheim Eletronics se compose de 91 entreprises et 19 filliales, qui touchent à des secteurs aussi diversifiés que l'armement, la pétrochimie, la banque, les assurances, la métallurgie, l'informatique, la recherche scientifique, les cosmétiques, l'édition (presse), les organismes de crédit, les logiciels informatiques, la conception et la production de composants électroniques, la construction automobile, d'ascenseurs, de systèmes d'informations vidéos, la machinerie et l'outillage industriel, les appareils d'air conditionné, la production d'électricité, les télécommunications, le génie nucléaire, la construction immobilière, le tourisme, etc.
Le groupe possède alors le quasi-monopole sur la construction de Mobile Suit. Même les Forces Fédérales, qui construisaient encore des RGM-86 vers UC 0093, a cessé de les produire pour laisser AE produire les RGM-89 Jegan en série.
L'importance d'AE dans le secteur de l'armement va toutefois décliner lentement après UC 0093, lorsque les Forces Fédérales vont réorganiser tous leurs départements de recherche, et créer le SNRI (Strategic Naval Research Institute / Institut de Recherche Stratégique Naval). Le SNRI, en coopération avec l'Etat Major des Forces Fédérales, va être chargé de concevoir et de développer les MS du Projet Formula, qui consiste à créer des Mobile Suit de taille réduite.
Pourquoi le SNRI et pas AE ? Parce qu'à cette époque, AE se trouve dans une impasse technologique et n'est pas en mesure de présenter des solutions permettant (entre autres), de réduire la taille des générateurs et des réacteurs nucléaires (et ainsi, réduire la taille de ses MS).
Le SNRI fait preuve d'innovation et parvient à proposer de nouvelles solutions dès UC 0102. En octobre UC 0111, le SNRI remporte la compétition visant à produire la prochaine génération de Mobile Suit de série de l'EFSF et prend la tête en matière d'innovation technique. Officieusement, cette décision reflète le désir du Haut Commandement des Forces Fédérales de s'affranchir définitivement de la dépendance absolue dans laquelle AE les avait placé en matière d'armement.
En juin UC 0112, AE tente de revenir dans la compétition en lançant à son tour un programme ultra-secret, le Projet Silhouette Formula. Hélas, ce programme s'avère être trop coûteux pour des résultats qui ne sont pas à la hauteur.
Après UC 0123, on n'entend pratiquement plus parler d'Anaheim Electronics. Le groupe perdure, mais il abandonne progressivement ses activités liées à l'armement.
La politique d'Anaheim Electronics :
Là, pas de secrets. AE mange à tous les râteliers, en à faire rougir Talleyrand ! La seule politique de cette entreprise, c'est celle du profit, quelque soit celui qui met la main au portefeuille. C'est ce qui explique l'ambiguïté dont AE fait preuve lors de très nombreux conflits, en fournissant des armes à chaque des protagonistes dans 0083, Zeta, ZZ, CCA. AE ne s'intéresse pas trop aux implications politiques qu'engendrent ses tractations en coulisses, du moment que le client paie.
Au besoin, AE n'hésite pas à détourner un MS de son premier destinataire au profit d'un autre. Ainsi, le mythique RX-78GP04 sera détourné aux profits de la flotte de Delaz pour devenir l'AGX-04 Gerbera Tetra en 0083. De même, le MSA-004 destiné à l'AEUG sera détourné pour devenir le RMS-105 Marasaï des Titans.
Le fait de fournir des armes aux deux camps lui garantit également de miser systématiquement sur le gagnant (l'un des deux camps devant généralement triompher de l'autre) et de s'assurer ainsi la pérennité des marchés existants, voire de nouveaux marchés.
Sources : Gundam Official, Entertainment Bible series, Anaheim Journal, divers autres artbooks.