Citation de: avenger le 01 Mars 2012 à 23:04:50
Ce que je constate c'est que cet homme n'a pas suffisamment creusé son sujet
Toi non plus, apparemment.
Citationil y en à seulement 26,000 (les riches) qui assistaient aux réunions de l'Ecclesia, le vote des riches avaient plus de poids que celui des autres citoyens et il y avait une véritable aristocratie basée sur la taille des propriétés agraires.
Pas tout à fait. Il est vrai que le corps civique d'Athènes était extrêmement restreint, mais c'est justement le sens premier du mot "démocratie": "le pouvoir du demos"; dès lors que l'on n'était pas du "demos", aucun droit d'intervenir dans les affaires de la cité. Assimiler le "demos" à l'ensemble du peuple est anachronique quand on parle d'une cité grecque antique; même après l'édit de Caracalla.
Par contre, dire que seuls "les riches" constituaient l'ecclesia, c'est un raccourci beaucoup trop facile. D'une part, la composition "sociale" des assemblées était TRES variable selon les époques, aussi faut-il éviter de généraliser. Même s'il est évident que les citoyens athéniens pratiquant des activités économiques chronophages avaient bien entendu moins de temps à consacrer à la politique (au sens premier du terme) que d'autres.
D'autre part, durant la majeure partie de l'époque classique, chaque voix avait légalement le même poids, aussi est-il donc erroné d'affirmer que le vote des riches avait plus de poids... d'ailleurs, Athènes a pu compter également un certain nombre de "riches" qui n'avaient pas voix au chapitre (métèques, citoyens privés de droits suite à procès, etc.). Bien sûr, cela n'a jamais empêché toute personne disposant de fonds suffisants de tenter d'influencer les votes ou de se constituer une "clientèle"... ce qui a d'ailleurs été le cas de nombre de puissances "étrangères" souhaitant orienter en leur faveur la politique d'Athènes (Perses, Macédoniens, etc.).
Je m'arrête là, je suis déjà hors sujet.