J'ai bien aimé
Arrietty.
Visuellement, je trouve tout simplement formidable qu'un studio entier puisse comme ceci garder une patte graphique caractéristique, à travers les âges. Pas besoin d'aller jusqu'à faire comme un
Ponyo réactionnaire tout à la main
(ce qui n'était pas pour déplaire loin de là) pour faire un truc joli.
Une fois encore, c'est ce genre de titre qu'il me plairait de voir en HD. Pas les bouillies de pixels.
L'OST est magnifique, est ce n'est pas par chauvinisme. Le style celtico-je-sais-quoi colle à merveille avec la plupart des scènes. Il y a quelques choix bizarroïdes comme lancer l'opening une seconde fois en plein milieu du film, mais ça relève plus de la mise en scène que de la musique. Et le disque est pour une fois clairement distribué en France.
L'histoire est quelque peu inégale. Le début est captivant, la mise en place du décor, l'accent mis sur les dangers, l'énormité du moindre objet, etc. Aussi, je n'ai pas ressenti ce truc qu'ont certains films à dire "huhu fallait lire le bouquin avant de venir"
:terremer:.
Après il y a bien sûr tout un tas de points positifs mais comme souvent c'est de l'ordre du ressenti, tandis que les points faibles sont plus simples à décrire :
- le garçon de l'histoire, Shô, est un des personnages principaux les moins "vivant" dans un Ghibli. Il ne dégage rien ou presque. Certes il doit rester calme pour des raisons de santé, mais là on frise l'abus.
- tout le personnage de Haru. Srsly. Parce qu'au final elle vole une trop grande partie du film avec ses conneries, alors qu'on aurait préféré d'autres développements. Si le film faisait 2h ou plus, pourquoi pas, mais ici on perçoit ça comme du vol d'antenne.
- pour le coup, la durée, parce qu'il y a des manques.
[spoiler]Je n'ai pas du tout vu venir la fin, je m'attendais complètement à un happily ever after dans la maison de poupée. Haru qui se serait calmée ou serait partie. Et tout le monde est content.
Et du coup quand le générique de fin retenti, ma réaction fut
wait what déjà ?!FFffff (
)[/spoiler]
Bref ça m'a plus captivé que Ponyo, mais ça ne viendra pas de sitôt dans mon panthéon, d'autant que celui-ci n'est composé que de chefs-d'œuvre de Takahata.