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Thirty years before

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Fëa:
Y'a pas d'autres endroits où le poster, donc mon petit projet ira là. Comme j'ai déjà un roman en cours, je n'y posterai que des petits textes quand l'envie m'en prendra.

Bref, d'après le titre, vous savez déjà qu'il n'y aura pas Kira, d'Asran ou de Shinn. Et c'est le cas. "l'histoire" sera centrée en particulier sur Siegel Clyne et Patrick Zala, qui, arbitrairement, auront tous les deux 18 ans à l'époque. Pourquoi ? Parce que. Et puis c'est tout. J'ai aussi choisit tout à fait tyraniquement et sans recherches aucunes leur caractère et leur physique. Si vous êtes pas contents, envoyez des tomates radioactives chez Fukuda, il transmettra. Ou pas.

Comment Siegel Clyne rencontra Patrick Zala

Lorsqu'il débarqua à Harvard de sa lointaine Europe, le jeune Siegel Clyne, dix huit ans, vacciné et majeur depuis peu, s'attendait à trouver l'Olympe, ou au moins quelque chose qui y ressemble. Venu tout droit depuis la scandinavie, Siegel avait l'accent aussi prononcé que l'esprit ouvert, pour ne pas dire Naïf.
Avec un grand N.

Clyne était blond, les yeux bleus et la peau clair. Son expression, en ce début de Septembre, était si émerveillée qu'il en eu des courbatures pendant des jours. L'Amérique ! La Fac ! Les filles ! Ce fils à papa se voyait déjà conduire une belle décapotable, quatre bombes sur le siège arrière et son diplôme déjà en poche. Cette illusion de la glorieuse Fédération Atlantique ce fissura légèrement lorsque, le premier jour, il se retrouva perdu sous la pluie, sur le gazon d'Harvard, tentant de trouver l'amphi A-78 Bis sur sa petite carte trempée. Trop timide pour demander de l'aide, il manqua les deux cours d'ouverture avant d'avoir à supporter les plaintes du concierge quant qu'à "l'éponge dégouttante qui lui servait de manteau". Sa meilleure veste de costume, en fait. La pauvre ne survécut pas.

Siegel avait donc décidé de commencer l'après midi sous de meilleures ospices en arrivant bien en avant à son prochain cours : Droit Politique International. Plus idéaliste que visionnaire, le blond se voyait déjà plaidant pour la justice, la liberté et l'égalité, bâtissant un monde meilleur où tous mangeraient à leur faim, seraient acceptés comme ils l'étaient, les petites et les petits oiseaux... BAM !
Sortit de sa rêverie par le bruit d'un sac jeté avec peu d'attention, Siegel levait les yeux vers le mont Everest. Enfin peut être pas, mais vu depuis une position assise, le nouveau venu avait de quoi faire peur. Au moins un mètre quatre-vingt cinq et pas franchement mince. Les cheveux noirs, coupés aux épaules et attachés en catogan.

Première réaction de Clyne : Un mouvement de recul et un bégayement qui ressemblait vaguement à de l'anglais, vite recouvert par un "Yo ! C'est libre ?" qui attira l'attention de ses autres voisins. Parce que l'inconnu ne parlait pas particulièrement bas...
Deuxième réaction : fermer la bouche et aquiescer, ce qui était inutile puisque l'américain s'était déjà affalé sur sa chaise et farfouillait dans son sac. "Au fait, t'es qui ? J't'ai pas vu à la cérémonie d'ouverture, et pourtant j'm'en souviendrais ! Une tête de niais comme toi, ça se manque pas !"
Troisième réaction : bafouiller. Parce que Siegel n'avait pas compris grand chose : l'autre parlait trop vite et avec un accent très prononcé de Washington. "Eye, Huston appelle la lune ! J't'ai posé une question ! Complètement à l'ouest... Toi speaker anglais ?"

"Ah, euh... oui oui !" répondit Clyne précipitament. Au moins il lui restait quelques bases... "Oui, moi... euh... je parle anglais, oui."

Siegel n'eu pas le loisir d'aller plus loin : le professeur, un homme bedonnant d'une soixantaine d'année, marchait à pas bruyants sur l'estrade de chêne. Le scandinave se détourna aussitôt de son voisin, se redressa et, tout ouie, assista aux toussotements de l'homme, puis à la sortie de ses notes qui, en plus, n'étaient pas très bien rangées. Ensuite, il nettoya ses lunettes, les mit sur son nez, fronça les sourcils, toussota encore... "Détends toi Froggy, il en a encore pour un moment," fit encore une fois le bruyant brun en tirant un magazine de son sac, qu'il n'avait toujours pas retiré de la table. "Froggy ?" s'étonna Siegel.
L'autre haussa les épaules. "Ouais, ton accent, là. T'es pas, comment ça s'appelle ? Français ? J'suis plus sûr, y'a trop d'coins en Eurasia."

"Je suis scandinave," répondit Clyne en rougissant un peu. Les français n'étaient pas connus pour leurs talents en langues.

"Ah oui ! T'as des rennes chez toi ou..."

"Je voudrais bien écouter," coupa Siegel, légèrement agacé par le ton employé. Oh, comme si c'était si bien que ça, l'Amérique ! Fallait arrêter de se prendre pour le centre du monde.
Le cours commença.

... bientôt coupé par une série de pas-si-discrets bips sonores.

"Mais qu'est-ce que tu fais ?"

"Je joue. J'peux te prêter une console si tu veux, j'en ai deux."

"Et tu ne prends pas de notes ?"

"Pourquoi faire ?"

"Apprendre tes cours !"

"Mais quelle idée."

"Et comment penses-tu réussir tes concours ?"

"T'occupes, au moins moi j'suis sûr de comprendre les questions."

Soufflé, Siegel retourna au vieux souffleux en faisant tout pour ne pas regarder son voisin.

"Ah, au fait, t'as toujours pas dis comment tu t'appellais."

Clyne dessera légèrement les dents, juste le temps de glisser son nom. Peut être que l'autre le lâcherait, comme ça.

"T'as un nom d'fille." commenta le brun au bout d'un moment, ses yeux gris toujours fixés sur l'écran d'une gameboy Zeta-320.

Siegel retourna bouder.

***

"Eeeeeeeeeeh l'esquimo ! Attends !"

Siegel ne ralentit pas. Il ne voulait pas rester encore une minute de plus auprès de cet espèce de bourrin mal coiffé. Avec ses surnoms débiles en plus. Le cours était finit, et le scandinave tentait tant bien que mal de se faufiller entre d'autres jeunes gens lorsque quelque chose passa autours de son coup, assez lourd pour l'obliger à se pencher en avant. Et pourtant il était costaud -bien qu'il le cache souvent, car il ne faisait pas bon être un coordinateur. "C'est pas poli de laisser les gens derrière !"
Oh non. Pas lui.

"C'est pas poli non plus de les prendre par derrière !"

"Soigne ton vocabulaire," pouffa aussitôt le brun, "c'est un peu ambigue, c'que tu viens de dire. Mais c'était drôle alors je te pardonne," acheva-t-il plus lentement, si bien que Siegel, pour une fois, put comprendre tous les mots. Plus rouge que la cravate pourtant cramoisie de l'autre, il marmonna quelques excuses et son ex-voisin lui asséna une tape amicale sur l'épaule.
Une tape qui aurait put lui éclater la clavicule.

Le type était un coordinateur. C'était évident. Ce qui soufflait Siegel, c'est qu'il s'affichait absolument sans scrupules, et apparement sans craintes. Par contre, on faisait plus riche : sa veste gris sombre était un peu courte aux poignets et on voyait ses chaussettes.
Le coordinateur dû suivre son regard, car il se fendit d'un grand sourire. "Ah, ça ! C'est parce que j'arrête pas de grandir super trop vite, tu vois ? Alors mes parents veulent pas me payer des fringues tout le temps." Puis il haussa les épaules et enfonça les mains dans ses poches. Siegel se sentit un peu honteux de sa mise soignée et de sa montre en or.

"Tu ne m'as pas dis comment tu t'appelles, toi," lui demanda-t-il au bout d'un moment, alors qu'ils sortaient, côte à côte, du bâtiment principal.
L'autre sourit avant de répondre. "Zala. Patrick Zala."

TheSpetsnatz1:
 :27: C'est pas mal . Le début est terrible, on dirait le premier cours de Saga à la fac de droit  :12: à croire que t'es newtype ^^
Bon sinon continue comme ça et fais gaffe aux fautes  :kuru1: pas comme moi qui en ai rien a foutre

Saga:
New-Type ! :giro2:

Fëa:
Je ne me relis jamais immédiatement, donc les fautes seront corrigées dans... euh... quand j'y penserai. Je vous assure que mon ortho n'est pas si mauvaise, juste que j'écris vite, trop vite, et que j'ai tendance à zapper des trucs. C'est le gros problème de mon écriture XD mais en effet, il suffit que je relise le premier paragraphe pour être outrée de mes propres fautes. Toutes mes excuses, je me flagèlerai dès que j'aurai trouvé un fouet.

Alors oui, Siegel est un boulet trop gentil qui essaie de se dépatouiller en anglais. De son côté, Patrick est un espèce de génie qui jure trois fois par phrase, a un humour invivable, un ADN anti gueule de bois et un égo de la taille d'un Freedom. Mais comme ils ont trente ans pour changer, tout est permis ^^

Comment Siegel Clyne rencontra les (multiples) petites amies de Patrick Zala

Il ne fallut guère plus de trois semaines pour que Siegel, pourtant pas difficile, comprenne que son nouvel ami était aussi déplacé à Harvard qu'un cafard chez un joallier de la Place Vendôme.

Oh, Patrick n'était pas une de ces nunuches qui, au bout d'une semaine, perdent complètement le fils et éclatent en sanglots bruyants sur leurs études fichues d'avances. Non, Patrick faisait simple : il ne fichait strictement rien.
N'apprenait pas ses notes.
Ne prenait de toutes façon pas de notes.
N'écoutait que d'un oeil plutôt endormis.
N'écoutait pas du tout, d'ailleurs.

Pourtant, nulle panique chez Zala qui ne semblait porter qu'un intérêt plus que limité aux études, malgré le fait qu'il se soit inscrit à tous les cursus.
Non, Patrick était plutôt du genre à jouer les Don Juan par sms.

Il y avait d'abord eu Holy, le premier jour. Une demi-heure après leur rencontre en cours de droit politique, Patrick décrochait l'un de ses trois téléphones portables, répondait quelques "ouais !" "trop !" "ouais je t'aime !" avant de refermer l'appareil et de préciser, fort inutilement : "c'était ma copine !"
Et pour faire la conversation,  Siegel avait demandé comment elle s'appelait.

Le troisième jour, c'était Cassiopea. De son vrai nom Mary, elle avait débarqué au volant de la Ford Blitz toute cabossée de Patrick (d'après lui, le volant et les freins marchaient et c'était tout ce qui comptait, mais le grincement de la boîte de vitesse donnait des frissons à Clyne), dont la peinture noire laissait entrevoir, sous une rayure, celle d'origine... orange fluo. Cassiopea avait plus de piercings sur le visage que Siegel de dents dans la bouche. Il s'étrangla avec sa pomme quand elle lui montra celui qu'elle avait sur la langue.
Et s'étrangla tout court quand Patrick insinua pas très finement qu'il n'y avait pas que là qu'elle en avait.

Le septième jour, Siegel croisait Joy dans un couloir et comprenait enfin l'utilité des multiples téléphones. Pétée de tune, la gamine fondait en rires idiots dès que Zala lui accordait la moitié d'un gramme de sourire, se pendait à son bras alors qu'elle faisait déjà au moins trente centimètres de moins que lui. Pour la faire taire, Patrick cita une quelconque phrase de Marx et la laissa méditer là dessus.
D'après ce que Clyne en savait, elle y pensait toujours et vénérait ces paroles, comme toutes celles qui sortaient de la bouche de Patrick, d'ailleurs.

Le huitième jour, Cherry. Serveuse dans un cybercafé, elle pirata le site de la Fac le neuvième jour pour afficher, en gros, "Al da Flaga est un nazi lobotomisé avec une couille en moins." Ce texte d'une rare poésie était bien entendu dû à Patrick, qui avait juré de se venger lorsque, le matin même, Flaga s'était moqué de "l'OGM de service".
Cherry était douée mais pas mignone. Patrick confia à Siegel que s'il n'avait pas craint une contre attaque, il l'aurait larguée.

Treizième jour. Patrick rompit avec Cassiopea pour sortir avec sa petite soeur. Celle-ci, de son surnom "Reine de la Nuit", n'avait pas de piercings mais était assez tatouée pour faire peur à Clyne.
Quatorzième jour. Lassé par les cinquantes sms reçus pendant la nuit, made in RdlN évidemment, Patrick mit fin à leur relation.

Sur le coup, Siegel était soufflé. Lui qui peinait déjà à se trouver une petite amie (trop timide, il finissait invariablement par s'enfuir avant d'avoir fait ne serait-ce qu'un début de déclaration)... le spectacle d'un Patrick jonglant allègrement avec trois, voir quatre demoiselles en même temps, en changeant comme de chemise et surtout s'en séparant avec facilité lui donnait la nausée.
Ce type était cinglé. Complètement frappé.

Le mystère s'étoffait : Comment Patrick Zala pouvait-il avoir une vie sociale aussi épaisse tout en passant (d'après ses dires) au moins une heure par jour à rafistoler la plomberie de son appartement, le chauffage, la voiture, la TV, ou à jouer à l'ordinateur quand il n'y avait rien à réparer... et quand apprenait-il ses cours ?
Ah oui. C'est vrai. Patrick ne révisait jamais. Mais trouvait le temps de visiter la moitié des bars du coin, de jouer au football américain à la pause de midi, de flirter avec la leader des pompom girl. Siegel le soupçonna même d'être sous amphèt', mais rien n'y faisait : Zala était aussi increvable que les chenilles d'un char d'assaut.

Et si ça, c'était l'Amérique, alors Clyne allait avoir du boulot avant d'y ressembler...

Milo:
C'est fort bien écrit tout ça ^^

Trop fort les coordinateurs, il suffit "d'assister" (de loin) aux cours pour les maitriser à 400%  :27: (comme en terminale ES, fichtre)

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