Citation de: Saga le 02 Juillet 2007 à 11:18:53
Un épisode où elle voit ses compatriotes pilotes d'Orb faire les kamikaze. Je suis du même avis qu'Angel pour le coup, voir Cagalli se tordre comme si elle se recyclait dans le bondage, c'est beaucoup trop. Souligner sa frustration de façon plus intense et moins ridicule aurait été beaucoup plus facile, comme par exemple en lui faisant serrer si fort ses leviers de pilotages que du sang perlerait de sa combinaison au niveau des mains.
Episode 28. En effet...
@ Vlad : Je n'ai pas vu Evangelion (sic)...
Mais pour le test de popularité, si comme tu le dis tout ce qui est nouveau plaît, alors ils sont tous inutiles... Non ?
Alors pourquoi les faire sans cesse ?
Bon, après une petite ellipse (indépendante de ma volonté), je voudrai reprendre un point que je jugerai ,sans hésitation, essentiel : "Mais, comme je viens de le dire, cette qualité n'est, me semble-t-il, imputable qu'à SEED seule"
En tout cas, ça en a eu autant sr moi que du teps que je regardais Gundam Seed. Bon, évidement, en y regardant deux fois, une chose est certaine : il faut chercher plus loin, puisqu'il m'est apparu que Gundam Seed Destiny, tout en introduisant de nouveaux intérêts sans doute efficaces, rappelle les enseignements précédents.
Par exemple, les OST. Ils siéent pratiquement tous aux péripéties qu'ils accompagnent, parachevant le travail de transfert d'émotions. Je vais prendre un exemple qui m'a totalement subjugué et récent (puisque j'ai acheté tout récemment le DVD 7), le trente-huitième épisode : au moment où Shinn vient de décoller et lance une première offensive sur le Destroy piloté par sa Stella. Tout deux se remémorent au même instant des souvenirs proches qui confèrent à l'action une teinte à la fois ironique et pathétique. Et la musique de donner un surcroît d'afflictiontout en conservant le rythme précipité du combat. Une alliance que j'estime réussit. On vivait déjà ça dans Gundam Seed ; au moment où, s'enfuyant d'Orb, les navettes décollent, laissant Uzumi derrière eux, avec pour accompagnement Akatsuki no kuruma. Même démarche scénaristique, même efficacité.
Mais bon, ce sont plus les nouveautés que les maintiens de démarches efficaces qui m'intéresse ici. De toute façon, je suis sûr que vous les avez tous perçu. Je l'ai déjà évoqué, briévement, mais important changement de point de vue en ce qui concerne l'apparition du fait politique. J'entends par "fait politique" le rassemblement de tout ce qui a attrait, de près ou de loin, à la politique (le discours, les réunions, les réactions à l'actualité, l'entourage du Président, bref les coulisses de la vie politique et la vie politique elle-même). Force est de constater que presque toutes les interludes sont consacrés à ce thème (pendant le combat contre le Destroy par exemple) et les apparitions du Président Durandall, un des personnage principaux, respectent une modalité bien précise : d'abord on le voit entouré de ses conseillers, de ses proches, puis ensuite et seulement ensuite on le retrouve en compagnie de nos jeunes héros. On peut ainsi observer la transition entre le personnage présidentiel public, stratège et tacticien, et l'homme bien amical, dans les relations privées, réconfortant presque, paternel sans doute, conservant toutefois les arrières-pensées politiciennes. L'effet, quel est-il ? Il permet de voir que rien de ce qu'il fait paraître n'est innocent. En quoi est-ce que la perspective politique est une nouveauté ? Parce que dans Gundam Seed, on voyait moins le Président que la personne privée, le père d'Asran.
Mais pour démontrer au mieux l'efficacité de cette nouveauté, je crois qu'une digression sur l'art oratoire et Duradall s'impose. Saga, tu écrivais une fois que cet homme était un excellent orateur. J'aurais ajouté accompli, magnifique, et pour une bonne raison. Ecouter ses discours, le voir progresser entre tous les obstacles par son seul charisme, autant de caractéristiques qui m'ont rappelé une lecture bien précise, celle du
De Oratore de Cicéron. En effet, on retrouve dans Gundam Seed Destiny un certain nombre des enseignements du maître de la rhétorique latine dans la seule personne de Durandall. De mémoires, je vais rappeller les plus saisissant enseignements :
_ adapter son discours en fonction de son auditoire/auditeur, comme le firent les Attiques (regardez avec Asran);
_prouver, charmer, flêchir (les trois ressort de l'éloquence) ;
_mettre de côté, ne pas mentionner ce qui nous désavantagerait ;
_savoir modérer le peuple dans ses emportements ou le sortir de sa langueur (il fit les deux).
Il va sans dire que, non content de reprendre ces notions fondamentales, il les manie avec efficacité et il les compléte : il s'accompagne d'une hégérie qui joue le rôle qui lui est prescrit et sans doute préparé par Durandall lui-même(et qui est efficace car elle le fait bien). Il s'accompagne d'images aussi (choisies, de préférence) pour corroborer ses dires et appuyer ses décisions publiques. Là encore c'est forcément efficace. Mais quelle opportunité est-ce que ça offre ? Un de mes professeurs répondi, à une question que je lui posait :
"je déteste la rhétorique. Comme les disciples d'Aristote, j'estime que retourner le coeurs d'un homme par la persuasion [=démonstration par les sentiments] est un véritable crime.
_Mais alors, pourquoi l'enseignez-vous ? demandais-je derechef
Parce que la meilleurs façon de n'être pas manipulé par la rhétorique, c'est la connaître, en connaître les codes, les manières ..."
Voici l'opportunité. Comme nous, en tant que téléspectateur omniscient, il nous est donné, à chacun de ses dicours, de discerner le sincère, le superflu, la manipulation, ou réside-t-elle, la façon dont il persuade. La manière dont il persuade Asran à l'épisode 10 est un beau prélude. Il fait en sorte de tirer avantage de l'amour filiale d'Asran, amour qui venait tout récemment d'être à nouveau malmené, pour obtenir ensuite l'occasion de lui proposer une réintégration dans ZAFT. C'est habillement accompli ; chapeau ! Voilà pourquoi Asran est manipulable. La vision du père aimé se mélait avec celle de l'autocrate avide de mort (ce qu'il semble encore avoir du mal à imaginer). Ca l'a paralysé sur Junius 7, c'est la faille jamais comblée dans laquelle le Président Durandall sut s'engouffrer.
Passons à un autre élément qu'on a déjà abordé précédemment : les massacres. La nouveauté par rapport à Gundam Seed réside dans la strate de population concernée : les civils. Si dans Gundam Seedles seuls massacres qu'il y eut concernèrent le corps militaire comme l'Alaska ou Boaz (en ce qui concerne le bombardement militaire de Junius 7, nous n'assistons qu'à des réminiscences), dans Destiny nous avons Berlin tout d'abord, et c'est pour moi l'occasion de revenir une discussion là ou je l'ai laissé. D'une, en effet, Mu n'exprime aucun regret, mais il n'extériorise ni ne laisse paraître quelconque joie, fierté, alors que, rappelons-le, il disait sans vergogne qu'il allait "faire un massacre" (pour reprendre ses mots) comme s'il allait festoyer. Un contratse qui se confirme à la toute fin quand il clame aux Zaku qui lui barrent la route du Neo-genesis "comment pouvez-vous protéger une telle monstruosité ?" La seule chose de dommage, c'est qu'il ne soupire qu'un Stella devant les images de Berlin dévasté. De deux, je ne pense toutefois pas que cette carence qui n'avoue pas son nom soit si importante, comme le scénario fait largement porter le chapeau au LOGOS. C'est eux qui jubilent devant les "performances" du Destroy, et avant, c'est Djibril qui commandite la mission et qui chargea Neo/Mu de s'en acquitter en tant que militaire. C'est bien là que tout se joue : Djibril tient l'armée. Si Neo n'avait pas été chargé de cette obligation, un autre l'aurait été et aurait dû s'acquitter de cette obligation de façon semblable. C'est juste que Neo était chargé des extended, je pense. Je soupçonne même que, depuis qu'il est devenue Neo Lornoke, il a été conditionné, préposé à ce genre d'injonction. Ce n'est guère qu'un faire-valoir. D'ailleurs, à un moment, une réminiscence montre Djibril à son chevet alors qu'il avait envor la tête couverte de bandages.
Sinon, ce cran au-desu, comme ça touche les civils, est-il bien géré de sorte à produire un effet efficace ?
Dans Gundam Seed Destiny, le mot massacre prend tout son sens. Les hommes sont balayés, sans aucune chance ni espérance de fuite, sans sommation de surcroît. Les rayons frappent indifféremment hommes, femmes, enfants, nourissons, gratte-ciel, résidences, écoles. Même le combat pour stopper le massacre ne fait qu'accroître l'horreur par la mort et la destruction. Bref, tout y est gratuit. Et il m'est apparu que tout est mis en oeuvre pour faire ressortir le pathétique de la situation. Notamment quand Djibrill détruit quatre Plants, lesquels sont ensuite montré en lambeaux, comme l'eussent été les corps humains ainsi frappé. Grande vision d'horreur qu'un berceau de vie déchiqueté : une vision qui suffit à imaginer l'état actuel des habitants désormais morts.
Une guerre est un affrontement armée entre deux puissances étatiques dans le but de régler un différend. Normalement, cet affrontement ne doit concerner que les forces militaires. Même si la population civile ressent forcément les effets de la guerre (économiquement, émotionnellement), le but est qu'elle ne soit pas exposée. Ici, les affrontements dépassent largement et sciemment le cadre militaire. On ne peut même plus nommer ça une guerre. C'st un massacre, une éradication, bref un gâchis. Une hécatombe à l'entité haineuse, l'holocauste dont la fumée doit lui procurer une senteur idéal (j'écris ça puisqu'il est question de "brûler", comme pour un holocauste dont les règles sont écrites dans la Bible).
Maintenant, j'aimerai reprendre le cas des personnages, sujet que j'ai vu engagé dans la présentation de la série. Je concéde que beaucoup des nouveaux ne sont pas suffisamment développé. Je suis bien d'accord pour dire que Lunamaria est une potiche (toujours sous la tutelle de Shinn, même quand elle devient pilote de l'Impulse). Mais excusez-moi, je pense que vous vous êtes trompés à propos de Shinn. Il est écrits qu'il "ne change jamais de comportement durant toute la série (dommage pour un héros)". Certes. Mais est-ce là le plus important ? Est-ce là-dessus que se tourne la série ? Déjà, franchement, je m'en cogne qu'en deux années il a fait ses classes dans ZAFT et est devenue pilote de la dernière unité de ZAFT à bord du dernier fleuron de l'armée. Pour l'histoire, il fallait un garçon qui, ayant connu la précédente guerre, avait vu sa petite soeur à cinquante mètre de son avant-bras et qui en a tiré une haine significative pour le futur, mais qui pourtant se bat comme soldat (la question est : réglera t-il ses comptes avec sa haine). Shinn est un garçon qui avait besoin d'aide après le traumatisme qu'il a vécu sur Orb. Or il n'en fut pas ainsi. Non seulement rien ne fut fait pour l'aider à évacuer son traumatisme, mais en plus celui-ci fut subtilement utilisé, et je trouve que c'est là que l'intrigue se tourne. Rey est toujours à ses côtés (Shinn ne profite pas de sa permission, Rey reste à ses côtés ; Shinn veut descendre le Freedom parce qu'il a de la rancoeur contre lui, Rey le soutient et le conseil dans sa tache ; Shinn et Asran déserteur se retrouve face à face, Rey est là pour détruire l'ascendance d'Asran sur Shinn par le discrédit). Avec Rey, Shinn a oujours raison, il est toujours le meilleurs. Rey n'en manque pas une pour élever Shin au-dessus des autres. Bref, pour Shinn, Rey est l'ami idéal. Mais un ami eut calmé l'ardeur et le zèle mû par le choc émotionnel, non le cultiver, le maintenir afin de s'assurer en Shinn un allié indéfectible dont il serait toujours aisé, par la persuasion, de s'assurer les services. Même le cadrage y participe : gros plan sur la poignée de main échangée sitôt le Freedom détruit.
Donc, scénario, cadrage, intrigue, tout montre qu'on a un Shinn pourvu d'une rage qui lui vaut d'être manipulée en tant que piéce maîtresse de Durandall, lequel utilise son vecteur, Rey, afinde cultiver la rage sans laquelle Shinn n'aurait guère plus d'importance qu'une fiente de canard.
C'est pourquoi dire que Shinn n'évolue pas me paraît inexacte, tous les paramètres susdits pris en compte. Il eût été plus juste de dire qu'on ne le fait pas évoluer. Dans son entourage, Asran est le seul à avoir essayé , mais chaque fois Rey était là pour faire contre-poids et finalement pour l'évincer.
C'est parce qu'aujourd'hui je n'ai plus le temps, mais la prochaine fois, j'ai envie, afin de parachever mon texte, de parler de l'égérie de Gundam Seed Destiny : Kira Yamato.