La Nouvelle Manga

Démarré par Milo, 09 Août 2006 à 19:34:51

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Milo

Je mets ce topic ici et uniquement ici, car j'estime que vous êtes capable de faire abstraction du bourrinage culturel. Je ne tenterai même pas un pareil sujet chez des boulzords qui ne font même pas la différence entre __ manga et un anime.

Ce site est fichtrement interressant, et c'est sur le Manifeste de la Nouvelle Manga que l'on trouve une note (la n°7), que je cite ici:

Début de la citation


L'emploi du mot "manga" au féminin :

Mon apprentissage de la manga est différent de celui des fans français : la manga ne m'a pas amené au Japon, c'est le Japon qui m'a conduit vers elle. Voilà pourquoi j'emploie le mot "manga" au féminin, comme beaucoup de ceux qui ont connu le Japon, la langue japonaise, les Japonais et la manga en version originale, avant de s'intéresser aux publications accessibles ou traduites en Occident.

Les noms communs japonais n'ont pas de genre, et il faut leur en choisir un quand ils arrivent dans la langue française. Une règle veut que l'on penche vers le masculin ("un" tsunami, "un" samurai, etc.), mais on féminise souvent ce qui peut l'être ("une" geisha...).

La première apparition connue en France du mot "manga" remonte à la fin du XIXe siècle, et le mot était au féminin. Il s'agissait de la publication des carnets de croquis Hokusai Manga, qui furent baptisés par l'écrivain Edmond de Goncourt la Manga de Hokusaï.

Edmond de Goncourt, Hokusaï, l'Art japonais au XVIIIe siècle, Paris, 1895, rééd. Orient 1984 :
« La manga, cette profusion d'images, cette avalanche de dessins, cette débauche de crayonnages, ces quinze cahiers où les croquis se pressent sur les feuillets comme les œufs de la ponte des vers à soie sur une feuille de papier, une œuvre qui n'a de pareille chez aucun peintre de l'Occident !
La manga, ces milliers de reproductions fièvreuses de ce qui est sur la terre, dans le ciel, sous l'eau, ces magiques instantanés de l'action, du mouvement, de la vie remuante de l'humanité et de l'animalité, enfin, cette espèce de délire sur le papier du grand fou de là-bas ! »


Aujourd'hui, le mot "manga" est largement employé au masculin, une généralisation qui remonte à 1993, quand le terme a véritablement débarqué dans les médias avec les premiers journaux consacrés au genre et surtout les émissions télévisées "pour jeunes".

Avant 1990, le mot n'était connu que de deux groupes restreints et distincts : d'un côté les pionniers des échanges franco-japonais, Français du Japon ou Japonais francophiles, et de l'autre les jeunes otaku français apparus au milieu des années 80.

Ce second groupe a eu accès à la manga par le circuit américain, écumant les librairies spécialisées pour se procurer des publications souvent en version américaine. Par la suite, les éditeurs français traduisant les BD japonaises se sont souvent contentés de reprendre le matériel d'Outre-Atlantique, donnant à lire aux Français une manga fortement américanisée, par exemple dans ses onomatopées. La manga est apparue en France via le marché américain, il était naturel que les fans emploient le terme au masculin. "Du" comics "au" manga, il n'y a eu qu'un pas...
Au début des années 90, les télévisions françaises s'emparant du terme en ont généralisé l'emploi au masculin, certains animateurs d'émissions pour jeunes allant jusqu'à prononcer "à l'américaine" le mot au pluriel, les manga"sss" rejoignant les comic"sss" dans une sonorisation superflue et grammaticalement incorrecte aussi bien en français qu'en japonais...

Le premier groupe voyait les choses différemment. Il ne se souciait guère des modes américaines et des comics puisqu'il pouvait apprécier la manga dans son contexte original et la lire en japonais. Ces pionniers des relations directes -éditoriales, créatives et amoureuses- entre la France et le Japon ont tout naturellement parlé de "la" manga, comme d'aimables Japonais francophiles parlaient de "la" bande dessinée : ainsi, pour ne citer que les plus emblématiques, Jacques Lalloz qui, dès les années 70, a par passion traduit du japonais tout Osamu Tezuka (ces recueils uniques, lettrés à la main, ont été offerts à l'Institut franco-japonais du Kansai), ou Pierre-Alain Szigeti, seul Français devenu rédacteur, de 1990 à 1998, d'une revue de manga (Morning, l'un des plus importants hebdomadaires de manga), ou encore la plupart des auteurs français venus au Japon et publiés par Kôdansha dans les années 90...

Fin de la citation


Bref....

-Dois-je faire avec "ce ki a bercé mon enfanceuh", comme quand je maintient les termes d' "armures" ou de "chevalier" dans Saint Seiya , Actarus, etc ?. Et dois-je écouter le 20h00 de TFChiotte d'il y a 13 ans ?

-Dois-je écouter les grands, comme pour "doubleur" de Eric Legrand,  comme quand j'abandonne les armures mobile, comme quand je chie sur les noms VF/VA de Yugi-Sakura-Ranma-CityHunter-Digimon-ToutAB-ToutSaban, quand je jette "saison" pour anime à la poubelle, quand je maudit Destichiotte.

La passion ou la raison ?

Même si, malgrès mon envie d'écrire et de parler comme ces fumiers d'élitistes, je vais surement rester sur le premier cas car après tout, j'étais même pas né en 1895... :04:
"J'adore trop les doubleurs japonnais de la nouvelle saison de ce manga."

« Ô, Hirondelle [...] » ಥ_ಥ

Angel

Ce n'est pas bête du tout de dire "une manga" puisqu'il s'agit d'une BD.

Saga

Pour info, voici l'article cité sur le Manifeste de la nouvelle manga :
http://64.233.183.104/search?q=cache:JMr2axGHz5wJ:www.monde-diplomatique.fr/md/1996/12/LARDELLIER/7471.html+Pascal+Lardellier+mangas&hl=fr&gl=fr&ct=clnk&cd=2&client=firefox-a
L'auteur fait preuve d'une telle étroitesse d'esprit et de bêtise crasse que c'en serait presque drôle, s'il n'y avait pas quelques suppôts de Familles de France pour le croire...

Pour "la" manga, faudrait poser la question à l'Académie Française, même si elle doit s'en foutre éperdument... Ma foi, si le type de fin XIX° s. est le premier à avoir vraiment donné un genre au mot, il devrait être suivi...

Vlad

Trop excellent ton article, Saga  :26: "Le visage du personnage type est réduit a minima, lisse, caractérisé par des traits estompés, et surtout des yeux disproportionnés, immenses. Toujours ronds, encadrés de très longs cheveux s'apparentant à des crinières léonines, ces visages n'expriment que cinq sentiments : la stupéfaction, la fureur, la douleur, la peur et une joie statique." http://www.comicon.com/pulse/images_05a/250px-Char_Aznable_(Chars_Counterattack).jpg  :23:


Le-la manga, on va dire que ça me fait bizarre de ne voir ça qu'aujourd'hui, je crois que le mot est ajouté au dictionnaire, non? faudrait voir ce qu'il en retourne officiellement
Demain, je télécharge la version légalement gratuite de Goldorak! O_o

Angel

CitationDRAGON-BALL Z, Fly, Sailor Moon, Akira... Ces personnages aux noms poético-guerriers sont les nouveaux héros des jeunes de cinq à vingt-cinq ans. Ces créatures sont des mangas
Rien que le début annonce le grand n'importe quoi de l'article.  :23:

Et en plus, il connaît tellement bien son sujet qu'il fait même pas la différence entre "anime" et "mangasse"...

Milo

O_o
Ce Pascal Lardellier, même Kira peut lui donner des cours.
En gros: il a pas vu MSG - il a trop vu DBZ.


Morceaux choisis:

Citationlà où les films de Walt Disney comptent vingt-cinq images par seconde, un manga n'en utilise que cinq ou six...
Bien sur boulet, tu prends Le Roi Lion et tu l'oppose à DBZ -_-...Vive les extèmes.

CitationA partir d'un même dessin, inlassablement réutilisé, la photocopieuse, le ralentissement du défilement des images, les plans fixes, et les mouvements de caméra prolongent le temps du récit... Ces dessins sont très peu animés. Mais les économies de production sont substantielles.

Il avait prévu Destiny  :03:


Et j'avais presque oublié Ségolène....On la met avec Pascal sur un bucher pour "insulte à l'intelligence humaine, aux lecteurs qui ont le droit de lire autre chose que de la propagande"  :01:


"J'adore trop les doubleurs japonnais de la nouvelle saison de ce manga."

« Ô, Hirondelle [...] » ಥ_ಥ

Vlad

CitationBien sur boulet, tu prends Le Roi Lion et tu l'oppose à DBZ -_-...Vive les extèmes.

Ce qui est amusant c'est qu'il parle d'Akira en début d'article qui pouvait fucker tous les Disney de l'époque sur le plan technique  :23:
Demain, je télécharge la version légalement gratuite de Goldorak! O_o

Milo

Très gros up, mais je me pose une question en relisant tout ça. Quand l'auteur dit
CitationUne règle veut que l'on penche vers le masculin ("un" tsunami, "un" samurai, etc.), mais on féminise souvent ce qui peut l'être ("une" geisha...).

C'est un bon exemple certes, mais...y en a-t-il d'autres ? O_o
Je crois que yakitori est utilisé au féminin, mais pas sûr. Quant à mousmé, c'est bien trop périmé.

Quelqu'un a-t-il un visionnage frais de Scary Movie 4 pour apporter un exemple ?  :19:
"J'adore trop les doubleurs japonnais de la nouvelle saison de ce manga."

« Ô, Hirondelle [...] » ಥ_ಥ