TUTO : peinture "militaire" au pinceau (vidéo Plamo tsukurô)

Démarré par Saga, 26 Février 2014 à 23:56:35

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Saga

Les vidéos ci-dessous sont extraites de l'émission japonaise "Plamo tsukurô". Chaque numéro est consacré à une maquette, réalisée par un modéliste chevronné.

Ces vidéos sont en japonais. Si malgré les commentaires, un élément vous échappe, n'hésitez pas à demander un éclaircissement ou un complément d'information sur ce sujet.

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Plamo Tsukurou S2 EP 16 Part 1

Cette première vidéo constitue une introduction, avec le montage de la maquette : le Gans de Maschinen Krieger.




Plamo Tsukurou S2 EP 16 Part 2

Résumé des étapes :

  • Ponçage avec une éponge à grain fin.
  • Reproduction du rendu métal froissé / tôle en étalant du putty sur la maquette avec le doigt. Un soin particulier est pris à obtenir un rendu hétérogène. Ce sont principalement les pièces de blindage qui sont concernées, pas les articulations.
  • Le modéliste montre une astuce pour le confort au pinceau : pour lui, une maniabilité optimale requiert que le manche du pinceau en soit pas trop long (c'est gênant et cela fait contrepoids). Pour cela, il recommande une longueur totale égale à la distance du poignet au bout du majeur.
  • Début du camouflage hivernal : utilisation exclusive d'un grand pinceau brosse. La première couleur est un brun foncé très dilué (pour du pinceau). Il en résulte que le modéliste applique une sorte de lavis sur toutes les parties visibles. Il enchaîne ensuite avec une deuxième couche couleur olive. Ensuite, il passe deux teintes de gris un peu moins diluées, en suivant le sens des courbes et sans croiser les coups de pinceau.

Remarques :

  • Le geste du modéliste est très spécifique : il s'agit de "touches". Son souci n'est pas de recouvrir la surface, et encore moins de façon uniforme. De manière générale, il pose des touches de peinture (on remarque que le pinceau ne dépose jamais de pâtés, il est peu chargé) çà et là, puis, si besoin est, les étale un peu. Autrement dit, il pose le pigment/peinture puis étale/répartit la quantité posée. C'est un geste très différent de la peinture au pinceau ayant pour but de produire un aplat de couleur.
  • Au demeurant, les gestes du modéliste semblent aléatoires. En vérité, il pose ses couleurs comme des ombrages sur un dessin. En revanche, il est aussi vrai qu'il ne se soucie pas de l'homogénéité des couches de peinture. En effet, la superposition des couches de peinture très fines (très diluées) va à la fois niveler les différentiels de couleur et donner "du corps" à la matière. Ce n'est pas forcément un rendu adapté à l'échelle très petite des Gunpla.
  • Dans la vidéo, ce sont des peintures cellulosiques (lacquer) qui sont utilisées. Elles sont comme propriété une excellente accroche et un séchage très rapide. Faute de cellulosique, mieux vaut utiliser de l'acrylique. Dans ce cas, le sous-couchage de la maquette s'impose, tout comme davantage d'attente entre les couches.
  • Concernant la texture métallique, une autre technique existe et consiste à diluer du putty (avec du diluant cellulosique) et de le poser du bout d'un pinceau brosse, en tapotant de la pointe. Toutefois, cette technique donne un rendu plutôt proche du "crépi", alors que la méthode vue dans la vidéo est plus proche de la tôle froissée.




Plamo Tsukurou S2 EP 16 Part 3

Résumé des étapes :

  • Le modéliste "dessine" son camouflage. Plutôt que de le faire à l'aérographe, il pose d'abord une couche verte, puis esquisse des motifs en marron.
  • Avec une teinte marron plus claire, il passe au centre des zones en marron et effectue une sorte de dégradé entre les marrons en mélangeant les teintes sur la maquette elle-même.
  • Le modéliste utilise une dernière teinte de vert pour atténuer les lignes de séparation entre les deux couleurs dominantes du camouflage.
  • Pose des décalques.




Plamo Tsukurou S2 EP 16 Part 4

Résumé des étapes :

  • Le modéliste utilise du blanc mat, très dilué et en très petite quantité sur son pinceau. Il effectue des touches sur les surfaces exposées aux rigueurs du climat hivernal. On observe que le blanc, logiquement, a un faible pouvoir couvrant. Le but n'est donc pas de couvrir la maquette de peinture, mais de donner du "relief" à la peinture. Le modéliste effectue un second passage pour niveler le rendu du blanc.
  • Une teinte de rouille est passée très subtilement.
  • Le modéliste crée de l'usure en ponçant à l'éponge, principalement sur les arrêtes. Sur les zones poncées, il passe un coton-tige ou un mouchoir imbibé de diluant, justement pour "diluer" le détail et mieux l'intégrer à l'ensemble. Il termine l'usure en passant de la laine de verre.




Plamo Tsukurou S2 EP 16 Part 5

Résumé des étapes :

  • Le modéliste s'inspire de photos pour poser la rouille. Il passe sa peinture, plus épaisse qu'auparavant, en priorité sur les bords et les arrêtes, c'est-à-dire où la rouille attaque en premier. Il enchaîne ensuite sur le reste du modèle en effectuant une sorte de brossage à sec *.
  • Ensuite, il passe une teinte de rouille plus claire, plus diluée, autour des zones précédemment ciblées afin de reproduire l'écoulement de l'eau chargée de rouille.
  • Avec des pigments pastel, le modéliste réalise une sorte de lavis pour reproduire la crasse du modèle.
  • Le reste ne concerne plus la peinture de la maquette...!

* Le "brossage à sec" consiste, avec un pinceau brosse, à prendre de la peinture et essuyer la tête du pinceau dans un sopalin de sorte à enlever le plus de peinture possible. Ensuite, avec le pinceau, on effectue des aller-retour sur les arrêtes de la maquette. Ainsi, le pinceau dépose de très légères traces sur les arrêtes, ce qui leur donne du relief et, à plus forte proportion, donne un effet d'usure ou d'éraillement. La clé de cette technique, c'est d'enlever le plus de peinture possible au départ (de sorte que son passe le pinceau sur une surface plane juste après, il ne doit laisser aucune trace).