TUTO : Créer son propre atelier aérographe

Démarré par Saga, 23 Février 2014 à 22:32:44

0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

Saga

C'est une question qui revient souvent lorsqu'on évoque la peinture à l'aérographe : comment s'y mettre ? Et puis, combien cela coûte-t-il ? Les réponses sont plutôt simples...


Premièrement, il faut vous trouver un endroit bien aéré (de préférence à proximité d'une fenêtre), bien éclairé, peu poussiéreux et assez grand pour ne pas être limité par le manque de place sur votre établi.

Vient ensuite le matériel à proprement parler : l'aérographe, le compresseur, la cabine de peinture... et la peinture !


  • L'aérographe : on en trouve à tous les tarifs, et avant de se lancer dans ce type d'investissement, mieux vaut savoir quelle utilisation on va en avoir. Pour ma part, je recommande les paramètres suivants :

    • Un aérographe "double action" : ceci permet de contrôler à la fois l'intensité du flux d'air (la pression) et le débit de peinture. Prendre un "simple action", même si c'est plus économique, vous empêchera de progresser car ses possibilités sont trop limitées (passer de la sous-couche, et puis c'est tout).
    • Un aérographe "à gravité" : il existe deux types de réservoirs de peinture pour les aérographes : ceux qui sont encastrés au-dessus de l'appareil (où la peinture coule sous l'effet de la gravité et du flux d'air) et ceux qui sont reliés par le dessous (où la peinture remonte par aspiration). Clairement, les dispositifs par aspirations gâchent de la peinture. Il est donc plus économique de prendre un aérographe à gravité, et plus pratique de le prendre avec un "grand" réservoir !
    • Une taille de buse moyenne : la taille de buse (généralement entre 0,2 mm et 0,5 mm) détermine combien de peinture sort de l'aérographe, donc la précision du jet et le volume consommé. Une grosse buse (0,5 mm) ne doit être utilisée que pour la sous-couche et le vernis, et une petite buse (0,2 mm) seulement pour les détails les plus fins. Par conséquent, il est utile d'avoir plusieurs tailles de buses sous la main, mais le 0,3 mm reste un "tout-terrain" très pratique. C'est donc le choix idéal pour débuter.
  • Le compresseur : les compresseurs de modélisme sont en général de petite taille et fonctionnent en permanence (= bruit) pour alimenter l'aérographe en air. Depuis quelques années, il n'est plus nécessaire de se ruiner avec des modèles à plusieurs centaines d'euros et très encombrants. Il existe en effet plusieurs gammes facilement trouvables sur le Net qui sauront contenter les débutants comme les modélistes aguerris.
  • La cabine de peinture : afin d'éviter de s'asphyxier avec de la peinture et des solvants pulvérisés, mieux vaut prévoir une évacuation d'air. L'idéal, c'est la cabine de peinture : une espèce de caisson qui aspire l'air et le dirige vers un tuyau à faire déboucher à l'extérieur.
  • La peinture : les références à utiliser à l'aérographe ne sont pas les mêmes qu'au pinceau. Ainsi, la Citadel est par exemple à proscrire. Dans le domaine de la peinture acrylique, nombreux sont ceux qui recommandent les marques Prince August et Vallejo, facilement trouvables en France et peu toxiques.



En résumé, combien coûte le matériel pour s'équiper en aérographe ?


  • L'aérographe : on trouve des double action corrects à partir de 70 € (import). Il existe de nombreuses marques et de manière générale, elles sont toutes fiables, il suffit juste d'éviter des modèles génériques "no name". Pour ma part, je conseille le Talon de Paasche, disponible avec une seule taille de buse ou avec un set de trois.
  • Le compresseur : on trouve des petits modèles parfaitement fonctionnels autour de 70 €, généralement proposés par des vendeurs en ligne allemands. Attention : ne prenez pas par erreur un compresseur destiné au gonflage des pneus !
  • La cabine de peinture : il existe un modèle tout en un facilement trouvable aux alentours de 100 €. Suivant la nationalité du vendeur, assurez-vous que la prise électrique de l'appareil est compatible avec la norme française.
  • La peinture : l'acrylique est facilement trouvable en France, dans toutes les boutiques de modélisme. Le pot tourne autour de 2,5 ~ 3,5 €. Comptez une dizaine de pots avec les couleurs primaires pour débuter.

Au final, en comptant large, vous en aurez pour moins de 300 € si vous voulez vous mettre à l'aérographe. A ce prix-là, et si vous avez fait les bons choix, votre outillage devrait durer un bon moment et les seuls investissements futurs à prévoir seront la peinture... et pourquoi pas des aérographes supplémentaires !

N'hésitez pas à poser vos questions pour enrichir ce tuto !

Milo

Bonne idée que de mettre tout ça au clair. C'est à peu près l'idée que je m'en faisais, quoique j'imaginais l'aéro et le compresseur un peu plus cher.
Si j'avais pu installer tout ça du temps du lycée, je ferais désormais deux gunpla par semaine. :26:
"J'adore trop les doubleurs japonnais de la nouvelle saison de ce manga."

« Ô, Hirondelle [...] » ಥ_ಥ

Grevious

Pas de Citadelle à l'aérographe ? J'ai  pour l'instant testé une sous-couche noire et le résultat m'avais semblé satisfaisant.

Spave

Ben teste de la tamiya ou mrhobby et tu verras la différence. C'est du crépi en comparaison. 
Official drama provider.
AEUGisthan.

Lyph

D'ailleurs les Monsieur Passe-temps et Tamiya valent quoi par rapport aux Prince Auguste et Vallejo ?
ガオオオ!~

Seb

J'utilise conjointement de la Tamiya et Prince Agust. Ça se marrie bien et l'une complète lautre en teintes.
Attention a la métallisée chez Prince August, ça encrasse a mort très vite.

Enzan

Citation de: Lyph le 24 Février 2014 à 02:10:38
D'ailleurs les Monsieur Passe-temps et Tamiya valent quoi par rapport aux Prince Auguste et Vallejo ?

La Tamiya encrasse moins que la PA, mais les couleurs ont un tendu et un rendu plus terne de mon point de vue. Il est aussi beaucoup plus compliqué de trouver des couleurs vives adaptées aux gunpla chez Tamiya.

Au pinceau, Tamiya à oublier directement. La PA a un bien meilleur rendu.

Lyph

D'ailleurs quelqu'un s'est déjà servi d'un compresseur à huile?
Il se passe quoi si je le démarre sans huile ?
ガオオオ!~

Spave

A ton avis ?  :03: C'est pas différent d'un moteur.
Official drama provider.
AEUGisthan.

Lyph

J'ai tout oublié de mes cours de Thermo et de Mécanique des Fluides de prépa :troll:
ガオオオ!~

Sieg Hart

Et une fois qu'on a fini de peindre, on nettoie tout ça avec quoi? (produits, bac à vibration, toussa toussa?)

Seb

Pour un nettoyage entre deux couleurs, ce que je fais :
- Passage à l'eau pour éliminer le surplus de peinture
- Diffusion de diluant pour décrasser l'intérieur

Pour un gros nettoyage une fois l'utilisation terminée :
- Mêmes étapes que précédemment
- Démontage (au moins l'aiguille) et passage dans un bac à ultrasons avec de l'alcool à brûler pendant quelques minutes

En cas d'utilisation d'une peinture plus difficile à traiter ou crasse tenace, le Glanzer est très efficace dans le bac à ultrasons. (c'est un produit ménager pour du récurage)

Sieg Hart

Ce qui faut noter, c'est qu'il faut oublier la peinture à l'aérographe quand on vit dans F1 comme moi et qu'il faut manipuler autant de produits "qui puent" :17:

Seb

Perso c'est ma chambre mon atelier (T2), mais tout est question d'aération surtout. Mais je sais ce que c'est, je n'avais pas la même marge de manoeuvre dans mon premier clapier à lapin...